Dans un communiqué, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) renseigne avoir reçu ce vendredi passé, une convocation relative à l’examen du budget 2016 de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), prévu ce lundi 1er et mardi 2 février 2016. « Le Syndicat regrette le délai court (à peine deux jours, le week-end de surcroît !) accordé aux membres de l’Assemblée de l’Université pour examiner à fond les rubriques de ce volumineux budget (car englobant les budgets des facultés, écoles et instituts de l’Ucad). Par ce geste, le recteur de l’Ucad, comme à l’accoutumée, essaie de faire voter son budget en faisant fi des exigences de la communauté universitaire », se désole le Saes qui indique que, « conformément à sa délibération issue de la Conférence nationale des sections tenue le 12 décembre 2015 à Ziguinchor, (il) ne cautionnera pas un budget qui ne couvre pas les 12 mois de salaires, la prise en charge médicale de tout le personnel de l’Ucad et les primes de recherche et autres sommes dues ».
Le Saes de rappeler aux agents du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, chargés de l’approbation des budgets des Universités, le respect de l’engagement de leur ministre de tutelle (c’était lors d’une rencontre tenue le 12 janvier 2016 entre une délégation du Saes et les plus hautes autorités de leur département). Selon le syndicat, le ministre des Finances avait alors donné instruction à ses responsables de «n’approuver que des budgets qui garantissent 12 mois de salaires et qui inscrivent clairement des montants nécessaires à la prise en charge médicale». Aussi, «le Saes met en garde le recteur et ses services qu’il restera vigilant pour parer toutes combines visant à maquiller l’adoption d’un budget incomplet afin de le rendre acceptable par les Finances». Par conséquent, il exige pour l’année 2016 «un budget de vérité» et prévient qu’il «ne toléra aucun retard de paiement de salaire et des sommes dues a tous les personnels des universités publiques, écoles et instituts d’enseignement supérieur public du Sénégal».
Le Populaire