L’ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari a été élu à la tête du Nigeria après un vote très serré contre Goodluck Jonathan.
En tant que président, il a promis de mettre fin à l’insurrection en quelques mois et de lutter contre la corruption.
Réputation d’intégrité
Il a aussi dominé le président sortant dans l’Etat de Lagos, le cœur économique du pays et l’Etat le plus peuplé, ainsi que dans plusieurs Etats du sud-ouest. Au total, il a ainsi remporté 20 états contre 15 au président sortant. (les résultats de l’Etat de Borno étaient encore attendus mercredi matin mais ils ne pouvaient pas inverser la tendance) Jusqu’au dernier moment, les Nigérians ont redouté que le processus électoral ne dérape. Les islamistes de Boko Haram, qui depuis des mois mettent le nord du pays à feu et à sang, avaient en effet promis de torpiller ce scrutin « impie ».
La précédente élection présidentielle, en 2011, marquée par la mort de plusieurs centaines de personnes, incitait également à la prudence malgré l’appel au calme lancé quelques heures avant la fin du dépouillement par les deux principaux candidats. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient également mis en garde les différents protagonistes du scrutin contre toute tentative de fraude destinée à inverser le choix des électeurs. Mardi soir, les célébrations demeuraient donc empruntes d’une certaine réserve dans l’attente de la confirmation officielle des résultats.
Muhammadu Buhari, fort de sa réputation d’intégrité et de militaire à poigne – souvenir de son passage au pouvoir dans les années 1980, a promis de rompre avec la passivité des autorités précédentes vis-à-vis de Boko Haram et de lutter contre un autre mal endémique, la corruption.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/03/31/l-opposant-buhari-revendique-la-victoire-a-la-presidentielle-au-nigeria_4607040_3212.html#vwDoiUaDhwtlaY67.99
bbc.com et lemonde.fr
J’ai apprécié quand même l’intelligence de Jonathan, qui aurait préféré laisser les musulmans nationaux et internationaux de s’occuper du cas bok haras, même au détriment de son mandat. Et ceci en fait pour ne pas engendrer une guerre confessionnelle et religieuse dans un pays au futur prometteur.