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Building administratif, poste: les preuves de la gouvernance prédatrice de Benno Bok Yaakar (Par Mamadou Lamine Diallo)

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Dossier Ressources naturelles : Comment partager les revenus tirés de l’exploitation des ressources naturelles ?

Macky Sall a fait voter par son Assemblée nationale, l’annexe de son palais, une loi pour le partage des revenus du gaz et du pétrole. Je n’ai pas voté ce texte pour trois raisons:

1. La justice sénégalaise refuse de donner suite à ma plainte sur la violation de l’article 8 du code pétrolier à la base de l’intrusion de Frank Timis et du frère du PR dans notre gaz naturel. Le résultat, ce sont nos 400 000 que nous continuons de réclamer;

2. J’ai posé la question centrale du contrôle de la production de gaz et de pétrole. Comment le Sénégal doit s’assurer que les quantités déclarées par l’opérateur sont les quantités réellement produites? C’est la vraie question pour les Etats africains qui prétendent gérer les ressources naturelles du peuple.

Le partage des revenus des hydrocarbures est un combat que le peuple doit engager.

MAMADOU LAMINE DIALLO IN #QUESTEKKI 303

3. Ce type de loi est issu de l’expérience norvégienne que l’on cite en exemple dans les milieux des hydrocarbures. Eh ben, dans les années 90, la Banque mondiale a cherché à encadrer la production pétrolière du Tchad par un mécanisme analogue. Un jour, le Président Deby a décidé de passer outre, de prendre l’argent pour acheter des armes.

Voyez-vous, au vu de la manière dont les chefs de l’APR-BBY interprètent les lois de ce pays, (par exemple, les lois de finances manipulées par des LFR, des budgets de fonctionnement des ministères utilisés pour payer des salaires à la clientèle politique, par exemple, la constitution élastique sur les mandats du PR), il n’y a aucune garantie du respect de la loi sur le partage des revenus des hydrocarbures.

En vérité, cette élite politique manque de sérieux et de patriotisme.  Il nous faut commencer par récupérer l’assemblée nationale. L’accord Yewwi Wallu est historique ; il pose le principe du partage pour gagner, ce que Ousmane  Sonko a bien compris, facilitant ainsi l’accord. Tout le monde démocratique de ce pays a sa place dans un Sénégal qui récupère son Assemblée nationale.

Dossier nouveau : La gouvernance prédatrice de BBY, l’exemple de la Poste et du building administratif

La presse grassement payée du palais est sortie de ses gonds pour lancer une contre offensive après l’accord historique Yewwi Wallu. Macky Sall a été pris de court, lui qui pensait avoir réduit l’opposition à sa plus simple expression. Dans cette affaire, sa cinquième colonne n’a pas bien fonctionné. Après des années de combat, nous avons réussi à la cerner. 

Latif Coulibaly, journaliste connu par son engagement pour la bonne gouvernance sous Wade, devenu musicien dans l’orchestre de la presse du palais de Macky Sall, est monté au créneau pour indiquer la direction de la contre attaque. Il a hélas trébuché sur la bonne gouvernance ; il a été ministre en charge dans le gouvernement de Macky.

Panique de BBYaprès l’accord Yewwi Wallu, Macky Sall lance la contre-offensive de la presse du palais.

MAMADOU LAMINE DIALLO IN #QUESTEKKI 303

Au sujet du building administratif Mamadou Dia, Latif en charge du dossier parlait de quelques 17 milliards pour la réfection. Au finish, plus de 50 milliards et sans doute une dizaine de milliards de plus, après l’incendie. Dans un pays sérieux, l’Assemblée nationale aurait convoqué l’entrepreneur Bamba Ndiaye, spécialisé dans la vente des carreaux et à qui Latif a confié le chantier.

La Poste, au moins 150  milliards partis en fumée. Pourtant, le FMI avait alerté, il y a des années sous le magistère de Amadou Ba qui rêve de fonctions politiques élevées, à partir de son palais des Almadies. Il est bien placé pour nous parler de l’histoire du saccage financier de la Poste.

BBY est un repère de brigands financiers qui veulent s’asseoir sur l’Assemblée nationale et nos institutions. BBY fait rétablir en procédure d’urgence le poste de premier ministre. Depuis lors, silence radio. Quel mépris pour le peuple, sa constitution et ses institutions ! Macky Sall doit dégager.

2 Commentaires

  1. Sans aucun doute, Macky va partir par A ou B, car il a atteint la limite de tolérance des sénégalais, dont certains trouvent 2024 assez lointain. S’il ne fait pas attention, son régime risque de ne pas survivre jusqu’à cette date, car les sénégalais en ont assez de lui, de sa gouvernance et de ses perpétuels louvoiements politiciens. Autant que faire se peut, il devrait éviter d’user de vaines manœuvres visant à s’accrocher au pouvoir. Ce qui est sûr c’est que le peuple sénégalais dont l’espoir a été déçu, ne lui concédera aucune marge de manœuvre lui permettant de parvenir à ses fins. Donc il serait salutaire pour lui et ouailles de partir dans de meilleures conditions, qui exigent le respect de la constitution et de ses règles démocratiques. A l’image de ses prédécesseurs qui sont partis sans heurts, laissant intact le pays qui leurs avait été confié par le peuple. Ils ont bien confirmé la vérité selon laquelle : « les hommes passent, mais les institutions demeurent ».

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