Diblou, un village dans le Nord du Burkina, dans une attaque perpétrée par une « vingtaine d’individus armés » décrits comme des jihadistes, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires et locales.
« Dans la soirée du jeudi, un groupe d’individus, environ une vingtaine, a attaqué le village de Diblou (dans la commune de Pissila), faisant au moins quatorze morts », a déclaré une source sécuritaire. « Les terroristes (jihadistes) ont incendié des boutiques de commerçants et des motocyclettes. Presque tout le marché a été saccagé », a indiqué un habitant de Pissila.
Cette région est en proie à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées par les autorités à des groupes jihadistes. Le ministre burkinabè de la Défense, Chérif Sy, a annoncé dans un communiqué « les villages de Sagho et Toékodogo, dans la commune de Barsalogho, ont été l’objet d’attaques terroristes dans la soirée du samedi 22 juin, perpétrées par des hommes armés non identifiés ». « Ces attaques ont malheureusement causé la mort de 15 personnes, dont 13 à Sagho et 2 à Toékodogo », avait précisé le ministre. Des dégâts matériels avaient également été enregistrés.
Quelques jours plus tôt, le 18 juin, 17 personnes avaient été tués au cours d’une attaque à Béléhédé, située dans la province du Soum, dans le nord du pays. 19 personnes avaient trouvé la mort une semaine plus tôt dans une attaque dans la commune d’Arbinda, toujours dans le Nord.
Face à cette dégradation du climat sécuritaire, et alors que l’armée burkinabè est déjà engagée à l’Est face aux groupes armés, dans le cadre de l’opération Otapuanu, les autorités ont lancé, mi-mai, l’opération Doofu (« déraciner », en fulfuldé) dans les régions du nord et du centre-nord du Sahel.
Jeune Afrique