C’est la cacophonie à l’Assemblée nationale. Le groupe parlementaire libéral est traversé ces derniers jours par des querelles internes faisant état d’une fronde en gestation. Hier, la députée libérale, Fatou Younous Aïdara, a démenti cette information qui a été pourtant confirmée mardi dernier, par son frère du même parti, El Hadji Malick Guèye.
Les jours passent et le malaise semble s’installer de plus en plus dans l’hémicycle ? L’information sur la préparation d’une fronde au sein du groupe libéral alimente les débats et sème la cacophonie dans les rangs bleus. Et ce n’est pas la confirmation de cette fronde, donnée mardi, par le député libéral El Hadji Malick Guèye qui fera tasser les débats. Hier encore, ce début de feuilleton tumultueux a connu un rebondissement portant la signature de la députée libérale Fatou Younous Aïdara. Cette dernière a apporté un démenti sur ce mouvement d’humeur au sein des députés libéraux. ‘Il n’existe pas de fronde à l’Assemblée nationale et je suis bien placée pour le dire parce que j’ai de bons rapports avec les différentes mouvances’, a déclaré Fatou Younous Aïdara. Des propos qui s’inscrivent en porte-à-faux avec les allégations tenues mardi dernier, lors d’un point de presse, par son frère libéral par ailleurs député-maire de Latmingué.
El Hadji Malick Guèye a soutenu face aux journalistes que : ‘ La fronde dont on parle à l’Assemblée nationale est une réalité. Le nombre annoncé dans la presse (37 députés, Ndlr) est en deçà de la réalité. Aujourd’hui, 98% des députés sont mécontents, surtout les députés libéraux. Ce qui se passe est la suite logique de la rencontre du groupe parlementaire au Méridien-Président. Encore une fois, le problème de l’Assemblée nationale, c’est Doudou Wade et personne d’autre’. El Hadji Malick Guèye a aussi déclaré que le départ de Doudou Wade de la tête du groupe parlementaire libéral et démocratique était devenu une ‘nécessité et que le président Wade devait prendre ses responsabilités pour arrêter le favoritisme à l’Assemblée nationale’. Fatou Younous Aïdara qui fustige cette attitude dénonciatrice d’El Hadji Malick Guèye estime que si frondeur il y a, c’est bien le député-maire de Latmingué et personne d’autre. Selon la secrétaire élue, présidente du collectif des femmes députés, son frère libéral à des ambitions inavouées et elle promet de les porter au grand jour le moment venu.
Fronde ou pas, une chose reste aujourd’hui certaine : les députés de la mouvance présidentielle ne parlent plus le même langage à une année de la présidentielle prévue en 2012. Une fronde qui sonne comme du déjà vu au sein du parti du président Wade. On se rappelle de la fronde du groupe dirigé par Omar Sarr, en 2005. Un groupe qui se révèlera fidèle à Idrissa Seck. Une autre avait éclaté en 2007 mais également, le détachement volontaire pour soutenir Macky Sall, orchestré par les députés Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô, qui ont fini par être éjectés de l’Assemblée.
Amadou NDIAYE
WALF.SN