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Cajou : la Guinée-Bissau peine à écouler son stock Par Allen Yero Embalo

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Cajou : la Guinée-Bissau peine à écouler son stock

Plus de 75.000 Tonnes de noix de cajou brute, sont en souffrance dans des entrepôts de Bissau, et 15.000 autres entre les mains des producteurs. L’Inde qui est le principal client a eu cette année une production record et ne se presse pas à venir acheter le cajou bissau-guinéen dont la qualité des amandes est partout appréciée.

La noix de cajou est le principal produit d’exportation de la Guinée-bissau. Elle rapporte chaque année à l’Etat une recette de 70 millions d’usd. En 2011, la Guinée-bissau a eu une production record de plus de 200.000 Tonnes et exporté environ 170 mille tonnes. Et l’Etat a empoché pour cela plus de 100 millions d’usd, le quart de son budget annuel. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Cette année, seules 40 mille tonnes ont été exportées, le reste du stock national n’a pas encore trouvé d’acquéreurs potentiels. Une préoccupation pour les autorités, qui affichent tout de même une sérénité, espérant pouvoir exporter un jour tout le stock.

La raison de cette mévente est que cette année, l’Inde, le Brésil et le Costa Rica ont eu une production record et inonde ainsi  le marché. Du coup les cours se sont   effondrés. Et coïncidence malheureuse le dollar sur lequel s’aligne le Roupie, la monnaie indienne, est à son  plus bas taux. Conséquence, tous les cours se sont effondrés. Le manque à gagner sera énorme, pour un pays qui a vu toutes les portes des ses partenaires financiers se fermée devant lui, les uns après les autres.  Et si cette situation perdure, mêmes les banques ne seront pas épargnées, car certaines d’entre elles qui ont financé la campagne de commercialisation courent le risque de ne pas entrer à temps dans les fonds prêtés aux opérateurs économiques. Une préoccupation de plus.

Les autorités ont lancé en 2011,  la filière de la transformation, pour augmenter la plus-value et créer des emplois. A titre d’essaie,  3500 Tonnes de noix brutes ont été distribuées à une dizaine d’unités considérées comme des pionniers. Pour mieux entretenir cette nouvelle filière, le gouvernement avait prélevé une somme de 50 cfa par kilogrammes de cajou exporté et collecté 8 millions d’euros placée dans un fonds pour la promotion du secteur industriel. Le malheur c’est cette manne financière qui dument utilisé aurait permis de développer un secteur très en retard, porteur de beaucoup d’emplois et de revenu. Mais l’argent n’est pas encore utilisé et de plus en plus est en train de se détourne de sa voie initiale.

 

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