CAMEROUN-CLIMAT ÉLECTORAL FÉCAFOOT : LETTRE VIRULENTE DE SAMUEL ETO’O À ROGER MILLA « IL NE MÉRITE PLUS QUE JE L’APPELLE MON PERE »
Le Collectif des anciens Lions Indomptables (CALIF ) conduit par Roger Milla s’est réuni en urgence hier à Yaoundé pour donner un point de presse en réitérant son soutien à Joseph Antoine Bell, l’un des 7 candidats à l’élection du président de la Fecafoot qui se tiendra demain mercredi 12 décembre.
Le prétexte direct de cette rencontre avec les hommes de médias n’était rien d’autre que l’échanges épistolaires entre Samuel Eto’o et Joseph Antoine Bell
En effet, au cours d’une émission sur Canal 2, l’ancien gardien des lions indomptable a denoncé l’ingérence de Samuel Eto’o dans le processus électoral à la Fécafoot, laissant entendre que le golégor n’a pas souhaité qu’il candidate pour la présidence de la Fecafoot, mais « plutôt à la tête de la direction technique », Il m’a dit, poursuit-il, « que c’était si grave que même ma vie était menacée »
La riposté de Samuel Eto’o suite aux déclarations de Joseph Antoine Bell ne s’est pas faite trop attendre. Pour « rétablir la vérité », l’ancien joueur de FC Barcelone va rendre public une communication qu’il a eu avec Joseph Antoine Bell. Dans cet entretien, Bell exige un salaire de 12 millions de francs CFA et la responsabilité de nommer les entraineurs nationaux une fois élu
La tension va monter d’un cran, avec une autre riposte, celle du Vieux Lion.
Au cours donc du point de presse hier, Roger Milla va s’en prendre violemment à Samuel Eto’o « Il n’a pas le droit de faire des bagarres avec des gens qu’il a appelé hier mon père…D’ailleurs moi je ne veux plus qu’il m’appelle son père, tant qu’il n’a pas changé de comportement », va-t-il déclaré entre autres
Comme avec « les attaques » de Joseph Antoine Bell, la nouvelle réaction de Samuel Eto’o ne va pas trop se faire attendre, c’est par une une virulente lettre ouverte adressée l’ambassadeur itinérant Roger Milla que Samuel Eto’o va tirer à boulet rouge
237actu.com vous propose ladite lettre en son intégralité
J’ai écouté, surpris, des propos d’une rare ambiguïté de certains footballeurs et ex-footballeurs au sujet de l’élection à la Fecafoot, appelant à se rassembler autour des footballeurs et fustigeant toute attitude contraire qu’ils ont appelée « trahison ».
A l’écoute de ces mots, plusieurs souvenirs douloureux me sont revenus en tête dont le plus récent date de 2014. Après la désastreuse Coupe du Monde au Brésil, les administrateurs du football camerounais avaient entrepris de diviser et d’opposer les footballeurs.
A l’époque, j’avais réuni tous les footballeurs, avec à leur tête, Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Michel Kaham et d’autres anciennes gloires qui ont écrit de très belles pages de notre football.
À cette occasion, j’avais émis le vœu de voir les footballeurs unis pour intégrer en grand nombre les organes décisionnels de la Fecafoot et ainsi de pouvoir peser sur les décisions importantes. Je vous fais grâce de l’énergie et de la logistique investies pour cette cause qui, je le pensais à l’époque, nous tenait tous à cœur.
Au final, Alors que certains comme Joseph Antoine Bell avaient privilégié l’ambition personnelle et s’était porté officiellement candidat à la Présidence de la Fécafoot, Roger Milla avait choisi de s’aligner derrière ceux qui étaient aux affaires, notamment Tombi à Roko et tous les autres qui avaient conduit notre football dans le précipice d’où nous souhaitions le sortir. Où était la notion de « famille de footballeurs » ? Sans doute avait-elle une autre signification pour Roger Milla à l’époque.
Ainsi, la fameuse « famille » avait été sacrifiée sur l’autel de l’ambition personnelle et des calculs économiques de certains.
Au final, alors que nous devions faire face tous ensemble, je me suis retrouvé, une fois de plus, dans la peau de celui qui dérange et j’ai dû affronter tout seul les foudres de ces personnes que nous aurions aimé renverser mais que certains de mes pairs les plus influents ont rejoints pour des raisons économiques.
Vous pouvez tous témoigner de toutes les représailles dont j’ai été victime pour la seule raison d’avoir voulu que ma famille, celle des footballeurs, s’unisse autour d’objectifs communs tels que le rayonnement international de notre football et le bien-être, même à la fin de leur carrière, des footballeurs camerounais.
J’ai vécu cet épisode comme une trahison, un coup de poignard dans le dos. J’en ai été meurtri car aujourd’hui, notre noble et beau projet de 2014 éviterait que je reçoive aujourd’hui des sollicitations d’anciens joueurs abandonnés à eux-mêmes et qui vivent dans des conditions indécentes.