Ancien international espoir français, Cheikh M’Bengue (Toulouse) a décidé en mars dernier de jouer pour le Sénégal, le pays d’origine de ses parents. Un choix qu’il assume pleinement, à l’heure d’attaquer la prochaine CAN au Gabon et en Guinée Équatoriale (21 janvier-12 février).
Jeune Afrique : Vous avez porté le maillot de l’équipe de France espoirs à onze reprises entre 2008 et 2011, mais vous avez finalement opté pour le Sénégal…
Cheikh M’Bengue : J’ai pris le temps de réfléchir. Ce n’est pas comme si j’avais changé de club. Choisir une sélection plutôt qu’une autre, c’est pour toute une carrière. Avant que je décide de jouer pour le Sénégal, on m’avait demandé d’être patient par rapport à l’équipe de France A.
Pouviez-vous prétendre au maillot tricolore ?
C’est difficile à dire. Avec le Sénégal, on m’offrait la possibilité de jouer tout de suite pour une des meilleures sélections d’Afrique, avec la possibilité de disputer la Coupe d’Afrique des Nations et peut-être un jour la Coupe du Monde. Avec la France, je n’aurais peut-être jamais été appelé. Il y a quatre ans, la fédération sénégalaise de football (FSF) m’avait déjà contacté, mais j’avais refusé. Cette fois-ci, quand j’ai rencontré Amara Traoré, j’ai pris ma décision naturellement.
Avez-vous été influencé par votre famille ?
Non, mais je ne vous cache pas qu’il y avait une attente de me voir jouer pour le Sénégal.
Comment votre décision a-t-elle été perçue par la Fédération française de football ?
On m’a rapporté que ma décision avait agacé certaines personnes, mais je ne regrette rien.
Vous fréquentez la sélection sénégalaise depuis le 4 juin. Avez-vous facilement trouvé vos marques ?
Oui, car je connaissais déjà certains joueurs. J’ai eu la chance d’arriver dans une équipe qui marche bien. L’ambiance est bonne, même s’il y a beaucoup de concurrence. Le sélectionneur est très pro, très exigeant. Le Sénégal est à mon avis une des meilleures équipes africaines du moment, même si nous n’avons encore rien gagné. On va essayer de faire une bonne CAN, où on fait de nous l’un des favoris.
| Jeuneafrique.com –