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Candidature pour un troisième mandat: Macky Sall passe du « je » au « nous « 

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C’est vrai que son « Je » avait inauguré la séance du Se-
crétariat de son parti. Mais si on s’attendait à ce qu’il
poursuive avec «Moi », le Président Macky Sall a, quand
même et pour une très rare fois, convoqué dans son ar-
gumentaire « Nous ». Un glissement du « Je » au « Nous
» indicateur de sa « non-obsession » pour un « 3ème
mandat », au sujet duquel il était apostrophé par la «
crème » de son Alliance pour la République ?
Comme tous ses prédécesseurs au palais de la République
le Président Macky Sall a toujours mis en avant, au centre et à la fin de ses interventions son « Je ». Ce pronom avait donc tout naturellement débuté sa précision lors de sa ré- cente et dernière rencontre avec la crème de son parti : « Personne ne peut m’imposer un agenda » ! La catégorique précision s’adressait à ceux qui le motivaient et suppliaient à annoncer sa «3ème candidature » : de la Présidence de la République, s’entend. Puis après avoir ferrés les « che-
vronnés républicains », le Président Sall de servir un cours à ses « fidèles » sur leur idéologie qui s‘approprie le « centralisme démocratique » : un principe qui stipule que « l’individu se soumet au groupe et la minorité à la majorité ».
Ce qu’il a traduit comme ceci : leur Apr « est un parti qui a vocation à conquérir et conserver le pouvoir ; pas une personne. Donc, travaillez à conserver le pouvoir et le reste,
on verra ». Le mot est lâché : « (…) on verra » ! : on peut entendre derrière cette annonce, à la fois claire et obscure, comme une promesse de choisir entre son « ni oui, ni non», qu’il avait servi au sujet de sa propre succession. « (…) on verra » ! : une manière de dire qu’il n’est pas obsédé par un 3ème mandat, mais que postuler à sa propre succession reste de l’ordre du possible ? « (…) on verra » ! : une stratégie, orale, de « conservation du pouvoir » basée sur « l’art du Suspens » ? Les prochaines semaines nous le diront, puisque une certaine tournure du « Nemmeekou tour » de son principal adversaire de l’heure, Ousmane Sonko, pourrait amener le Président du Sénégal et de la coalition Benno Bokk Yakaar à choisir entre son « ni oui, ni non ». Car, c’est le rapport de force qui sert de baromètre dans la prise de décisions ; surtout politiques. Et, le Président Sall n’a pas raté l’opportunité pour tisser ce rapport en sa faveur et à travers le truchement de ses « lieutenants », en scandant :
«il faut aller travailler sur le terrain. Ce qui est important,
c’est que chacun travaille pour la conservation du pouvoir» . La Messe est dite !

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