« Mon public a grandi avec moi (…) Je ne suis pas un artiste qui aime à se lancer des défis. Je me considère comme un soldat de la culture. Je suis un Baay Fall et je remplis seulement ma mission sans faire de bruit », dit-il dans un entretien publié vendredi par Le Témoin Quotidien.
« A nos débuts, ajoute-t-il, on exprimait notre fureur et notre mal de vivre. Nous étions en colère contre beaucoup de monde et le système, et nous l’avons dénoncé en son temps. »
Carlou D ajoute : « Maintenant, Dieu a fait que nous sommes mariés et nous avons des enfants. On est donc obligés de chanter ce que nous vivons tous les jours. »
Selon cet artiste musicien entré par la danse dans le monde de la musique avant d’évoluer avec des groupes tels que le Positive Black Soul, « tout est question de sensations, d’état d’esprit ».
« Il ne faut pas se limiter au rap », d’autant plus que « les grands noms du rap sénégalais ont changé de statut et évoluent en fonction de leur état d’esprit du moment », analyse-t-il.
« J’ai commencé par la danse et je suis actuellement en train d’évoluer dans une forme d’expression artistique, l’opéra. C’est une grande production dirigée par notre grand Wasis Diop. Et depuis plus de trois ans, nous tournons dans le monde entier », ajoute Carlou D, arguant que « l’art est multiforme et évolutif ».
BK/ESF