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« Ce ne serait point une exagération d’affirmer que notre pays est méconnaissable » (Par Aly Bathily)

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Liiy ramm ci niagg bi la dieum, té Ay Du Yam Ci Bopp i Borom…

« La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toutes réflexions pour ne pas offenser les imbéciles. »
Dostoïevski

Dans le n° 14 de la chronique du Talaata du mois de décembre dernier, j’alertai déjà sur ce cocktail mortifère composé de provocations verbales et physiques, d’invectives, de calomnies et de menaces, qui devenait un exercice quasi-quotidien auquel s’adonnent certains de nos compatriotes, particulièrement sur les réseaux sociaux. Cette situation est sur la place publique au grand jour, hélas !

Dans cette ambiance morose où les invectives et la violence verbale deviennent la règle ; est-ce trop que de demander la normalité des relations sociales dans notre pays ? Je ne le crois pas.

Aussi, ce ne serait point une exagération d’affirmer que notre pays est méconnaissable, ce havre de paix, Sunugaal.
Pourtant nous avons encore en notre sein des érudits qui ont pris le relais de leurs ainés, Mame Abdoul Aziz Dabakh ou Serigne Abdoul Ahad ; qui s’exprimaient à chaque fois que la paix sociale et la stabilité était menacée.

Comment ce peuple en arrive à ne même plus profiter des sages paroles d’un homme de la dimension de Cheikh Mouhamadoul Mahi Niasse ; lui qui est parvenu à éteindre un conflit de plus de 30 ans, loin de nos frontières ou encore de celles de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, cet homme qui respire la sagesse et la paix.

Si nous nous taisons face à ce qui guette notre pays, nous aurons alors trahi l’essence même de notre engagement : la justice sociale et un avenir meilleur pour les générations futures, dans la paix et la quiétude.

Le moment que vit notre pays est d’une gravité consternante et j’ai l’impression que nous n’en prenons pas collectivement la mesure. « Liiy ramm ci niagg bi la dieum ; té Ay Du Yam Ci Bopp i Borom… »

Mais aucune menace ou pression ne peut nous faire détourner le regard, les bras ballants, face à cette situation dangereuse. C’est le devoir de chacun d’alerter et d’agir !

Il est temps que les positions belliqueuses et l’escalade verbale soient rangées pour laisser place au débat d’idées.

Le Président de la République, dans sa posture de fin de mandat qui n’a échappé à personne, a complétement perdu la raison depuis qu’il a prononcé sa fameuse phrase que le qualifie de non-sens : réduire l’opposition à sa plus simple expression. L’histoire ne saurait le lui pardonner.
Il faut qu’il se rappelle que liberté de manifester est un droit fondamental, encadré par notre constitution. Pour l’interdire, il faut de sacrées raisons et celles évoquées par les autorités me semblaient fallacieuses. Entraver la liberté d’aller et venir des citoyens, entraver leur liberté de réunion est inadmissible et scandaleux ! Cette attitude de l’administration doit être condamnée avec la dernière énergie.

Dire cela ne pourrait nous empêcher de situer également les responsabilités de chacun. Il faut le marteler avec fermeté, les coalitions qui appellent la jeunesse à battre le pavé pour rattraper les erreurs qu’elles ont commises et reconnues platement ; me semble-t-il, prennent des libertés impardonnables avec la réalité.
Il est choquant de demander aux populations de se rassembler et de manifester pour des tambouilles électoralistes masquant des pseudos-révolutions, qui arrachent la vie à notre jeunesse (paix à leurs âmes). J’ai été choqué d’entendre des propos d’une de nos compatriotes membre de l’opposition, vivant à l’étranger, dans un pays développé, tenir des propos, je cite « par A ou B, il faut que certains perdent la vie pour que la révolution puisse devenir une réalité ».

14 de nos nouveau-nés ont perdu la vie dans une maternité à Tivaouane, j’attends toujours une marche contre les structures de santé défaillantes !
Notre foncier de l’hôpital Le Dantec est bradé sans que personne ne bouge le petit doigt !
L’inflation asphyxie nos compatriotes, j’attends toujours une marche !
Et encore, et encore, et encore…

Au regard de toute cette agitation extrême qui nous mènera, sans doute, vers des lendemains très sombres, nos compatriotes ont vite compris que le pays devra être apaisé et sorti de cette bipolarisation.
La vague d’adhésion et de sympathie envers la coalition AAR-Sénégal (Alternative pour une Assemblée de Rupture) est une preuve de cette soif de paix et de débats d’idées que nourrissent les Sénégalais.
Maintenant le choix s’éclaircit, nous sommes la seule coalition qui propose un contrat de législature autour de 14 points majeurs. Les électeurs s’en souviendront, à coup sûr, le 31 juillet 2022 !

La compétence et l’équilibre des leaders autour de notre tête de liste nationale, Le Président Thierno Alassane Sall, assurent et rassurent les Sénégalais.

Qu’Allah Bénisse le Sénégal !

Aly BATHILY
Spécialiste de la communication politique
Membre de la cellule des Cadres – République des Valeurs (Réewum Ngor)
Coalition AAR-Sénégal

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