« Ce n’est pas aux juges de faire revenir la peine de mort ». Telle est la réaction du Président de la Chambre criminelle de Saint-Louis, Seyni Bodian, interpellé hier en marge de l’ouverture de la première session d’appel. « Il faut faire confiance aux élus du peuple ; nous ne faisons que rendre la loi au nom du peuple », a-t-il soutenu.
Et Seyni Bodian de préciser que les magistrats ne feront que ce que veut le peuple. Le magistrat s’est aussi exprimé en faveur de la correctionnalisation des affaires de chanvre indien. Selon lui, plus du tiers des affaires enrôlées est relatif à du chanvre indien. « Cela ne fait qu’alourdir les tâches. Il faut correctionnaliser les affaires de chanvre indien et non les criminaliser », préconise-t-il.
Pour lui, si cela est fait, les travaux des Chambres criminelles seront allégés. Le magistrat de préciser que cette session de Chambre criminelle entre dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme judiciaire du 03 novembre qui a comme objectif la célérité dans le traitement des affaires judiciaires, face aux longues détentions préventives. Aussi, pense-t-il que l’appellation de la Chambre criminelle devrait être réservée aux tribunaux de grande instance, puisqu’en matière d’appel, on ne connaît que des affaires déjà jugées par les tribunaux de grande instance.
Pour cette première session d’appel de la Chambre criminelle de Saint-Louis, 20 affaires ont été enrôlées dont 8 relatives à des crimes de sang, 8 pour trafic de chanvre indien et 4 pour vols aggravés.
(Source : EnQuête)