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Ce que Aminata Lô Dieng et son frère ont dit au Juge

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XALIMANEWS- Poursuivis pour Violation de couvre feu, usurpation de titre et outrage à agent de la force publique, Aminata Lo, l’ancienne ministre du Tourisme sous Abdoulaye Wade et son frère Mouhamadou Moustapha Lo ont comparu ce mardi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils se sont expliqués à la barre.

Sur les trois chefs d’accusation retenus contre elle, Aminata Lo, l’ancien ministre du tourisme sous Wade n’a reconnu à la barre du tribunal de grande instance de Dakar, que le délit de violation des règles du couvre-feu. Elle a réfuté les accusations d’usurpation de titre et d’outrage à agent de la force publique dont les gendarmes ont fait état dans le procès-verbal.  

« Je reconnais le fait d’avoir violé le couvre-feu. Mais je rejette totalement les accusations d’outrage à un agent de la force publique et l’usurpation de titre. Je vous assure que je n’ai nullement eu l’intention de violer les règles du couvre-feu. C’est vrai que je suis sortie vers 20h pour chercher un restaurant ouvert. Mais Mme la présidente croyez-moi, c’était pour chercher à manger à mon fils de 11 ans qui était d’ailleurs dans la voiture. Après mon interpellation, le gendarme m’a notifié que j’avais dépassé le couvre-feu de 15mn. Et je précise que c’était devant la gendarmerie de Oukam qui se trouve à 5 minutes de ma maison », a reconnu Aminata.

Avec insistance, Mme Lo et ses avocats ont remis en question le procès-verbal d’enquête établi par les gendarmes avant de démonter les accusations d’outrage à agent de la force publique dont elle fait l’objet. Selon elle, la vérité est tout à fait différente de ce qui a été rapporté dans la presse et dans le procès-verbal. « Je suis démocrate et républicaine. J’ai également occupé de hautes fonctions dans ce pays. Je suis consciente de la valeur et du rôle important des forces de sécurité qui assurent notre sécurité, quelques fois même au prix de leur vie. C’est pour vous dire Mme la présidente, que je ne permettrais jamais d’empêcher les agents de la gendarmerie de faire leur travail », a-t-elle expliqué à la cour. 

Aminata Lo d’ajouter : « Après mon interpellation, le gendarme m’a demandé d’entrer dans la brigade de Ouakam et j’ai naturellement obéi. En aucun moment je n’ai tenu des propos discourtois et injurieux à l’encontre des gendarmes. Je reconnais qu’en un moment donné, j’étais énervée, car mon fils de 11 ans a été torturé moralement. J’ai imploré les gendarmes de le laisser regagner la maison. Mais, je n’ai pas attaqué le gendarme », s’est défendue l’ancien ministre de Wade.
 
S’agissant du macaron du ministère de la justice retrouvée sur la voiture dans laquelle elle a été interpellée, Aminata Lo a également livré des justifications.  « Je n’ai jamais constaté la présence de ce macaron sur le véhicule. D’ailleurs, mon statut d’ancien ministre me permettait quelques fois de me passer d’autorisations pour sortir en cas d’urgence. Les rares fois où j’ai été interpellée, je déclinais mon identité et les agents se montraient très indulgents à mon égard. C’est pour vous affirmer que je n’avais nullement besoin d’usurper ce titre pour circuler », a-t-elle précisé. 

Mahamadou Moustapha Lo, le frère d’Aminata, également interpellé dans cette affaire, a rejeté comme sa sœur les accusation d’outrage à agent de la force publique, et usurpation de titre. Il a tout de même reconnu le délit de violation du couvre-feu avant de préciser qu’il faisait office de chauffeur. Il a également informé que, contrairement à ce qui a été relayé, il détient un permis de conduire. « Je détiens un permis de conduire, mais le jour de l’incident, il se trouvait au commissariat de police de dieupeul. »

Le procureur a demandé l’application de la loi. Le Juge va rendre sa décision dans les prochaines heures.

iGFM

1 COMMENTAIRE

  1. Je ne comprends pas comment dans un pays normal le fait d’avoir occupé ne serait-ce qu’une fois la fonction de ministre vous donne des attibrus, des avantages et des faveurs à vie. En quoi un ministre est-il plus important qu’un médecin qui sauve des vies, qu’un professeur d’université qui transmet la science et les techniques à notre futur élite? Je ne veux personnaliser le débat mais quand je vois aujourd’hui un certain farba Senghor sur un plateau de télévision et que le journaliste passe son temps à l’appeler monsieur le ministre, je me dis c’est-il un complexe de la fonction, une déessification de la fonction, parce que en occident on va dire monsieur Senghor ou tout au plus en affichant son nom sur l’écran on va y ajouter ancien ministre de tel. Tant qu’on ne désacralise pas cette fonction on va laisser cours à tous les excès de la part de ces gens. Quand ils sont en fonction leur famille et leur entourage vont juste se dire qu’ils sont dans l’antichambre du paradis et ce qui met aussi la pression sociale et économique sur ces gens et bonjour la corruption et les détournements

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