Ce que vous ne savez pas: la pluie a tout simplement ravagé les villages: un millier de cases effondrées, des centaines d’hectares de cultures détruits et environ 8 morts

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Les récentes pluies qui se sont abattues récemment sur le pays, ont davantage creusé le fossé entre la capitale et l’intérieur du pays. Dans le département de Foundiougne, les vannes ouvertes du ciel ont causé de nombreux dégâts, comme le prouvent les statistiques de l’administration territoriale, qui font état d’un millier d’habitations détruites et des centaines d’hectares de récoltes noyées.

Les pluies diluviennes (Plus de 200 millimètres) qui se sont abattues le vendredi 30 août au matin dans la région de Fatick ont entraîné malheurs et désolations. Mais la situation est tout aussi dramatique dans la communauté rurale de Keur Samba Guèye, et plus précisément dans les villages de Keur Samba Noso, Keur Ousseynou Dieng, Keur Samba Guèye, où 968 cases ont été détruites par les eaux de pluies. A cela s’ajoutent quelque 43 ha de récoltes détruites, en maïs, mil et en riz. Et comme si cela ne suffisait pas, dans le village de Seyni Guèye, c’est le petit barrage hydro-agricole qui a cédé et les eaux ont envahi les terres.

Dans la communauté rurale de Nioro Alassane Tall, entre le village Touba Mouride et Alassane Tall, ce sont trente ha de champs d’arachide et de maïs qui sont rayés de la carte agricole. A Keur Sané Diané, le poste de santé est complètement englouti et les murs se sont effondrés. En plus, dans la même localité, 50 autres ha de terre de culture ont été ravagés par les eaux. Dans la communauté rurale de Toubacouta, 79 cases ont été envahies par les eaux, sans compter le petit barrage de la localité qui déborde et menace la transgambienne.

Pour ce qui est de l’arrondissement de Djilor, des cultures ont été englouties. Du village de Ngorom Sérère à Djilor, toutes les voies d’accès sont coupées.

A Passy, 25 concessions ont été englouties par les eaux et à Sokone, les sapeurs-pompiers ont pu évacuer les eaux qui avaient occupé tout un quartier, particulièrement les maisons attenantes à la résidence du grand marabout.

Ils enterrent leurs morts…..

Plus dramatique encore, la situation que vivent les habitants de Touba Mouride dont le cimetière est littéralement envahi par des eaux, obligeant les populations à enterrer leurs morts dans un autre village. Le Préfet de Foundiougne avait décidé, rapportent les services de l’administration territoriale, de dépêcher des sapeurs-pompiers pour évacuer les eaux. Malheureusement, ce sont des zones de marécage, les camions ne pouvant pas y accéder.

Mimi au chevet des sinistrés

Rappelons qu’avant-hier, mercredi, le Premier ministre, Mme Aminata Touré en déplacement dans le département de Fatick, avait apporté son soutien aux sinistrés des inondations dans une partie du département, particulièrement à Diosmone où il y a eu des pertes en vies humaines.

… Latif sur ses pas

A son tour, le ministre Abdoul Latif Coulibaly, fils du terroir, Ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, chargé des Relations avec les Institutions et Porte-parole du gouvernement, se rendrait pour 72 heures (Jeudi, vendredi et samedi), dans les zones sinistrées du département de Foundiougne, dans les arrondissements de Thilor et de Toubacouta. Il faut dire que le sinistre a aussi touché les îles, dans l’arrondissement de Niodior. Interpellé sur la situation, le ministre de déclarer que «Le gouvernement va s’organiser pour qu’après la visite, sur la terre ferme, qu’on puisse accéder dans les îles aux fins d’apporter le concours et le soutien de l’Etat des populations sur place. Il est clair que ce n’est pas seulement un soutien moral qu’il faudra, nous verrons comment aider les populations qui ont perdu des récoltes importantes à cause du sinistre», souligne l’émissaire du Président et du Premier ministre.

Réfléchissant à haute voix, le Ministre s’interroge : «Quel mécanisme d’assurance mettre en place pour mettre les populations à l’abri de tels phénomènes ? Malheureusement, dans nos pays, les systèmes d’assurance ne sont pas encore en place. Mais, il faudra qu’on arrive à trouver les mécanismes de compensation ». Pour lui, « l’Etat ne peut pas tout prendre en charge, il va falloir réfléchir et je pense que la fédération des assureurs du Sénégal et les autorités et le ministère de l’agriculture, en particulier, doivent essayer de trouver un système fonctionnel d’indemnisation des populations».C’est en tout cas dans des circonstances pareilles que le Fonds de calamités naturelles devrait jouer son rôle.

Le premier réflexe…

Par ailleurs, quant à la question de savoir est-ce que les autorités ne sont pas en train de « précariser » les sinistrés, à travers le geste du Premier ministre qui aurait offert 400 millie FCfa aux populations victimes des inondations, Abdou Latif Coulibaly précise : «Quand vous trouvez des populations dont les vivres ont été emportés par des eaux ; totalement démunies, je crois que le premier réflexe c’est de les assister, mettre à leur disposition de quoi se nourrir. Le Premier ministre a apporté un secours dans l’urgence à ces populations, présenté ses condoléances aux familles éplorées, je pense que c’est la première réaction à avoir ». Et d’ajouter : « Moi-même, suis en contact avec le Délégué général à la solidarité nationale. Il m’a assuré de mettre à notre disposition des camions de vivres pour apporter les premiers concours aux populations sinistrées. Ces populations ont été prises en charge par la communauté, elle-même, mais ce n’est pas suffisant», reconnait-il.

Des rapports sur l’état des sinistres

Précisons que les administrations sont en train de procéder à la collecte des données et d’évaluer les dégâts sur l’ensemble du territoire.

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