Le président du Conseil départemental de Guinguénéo, Pape Ndour, condamne les violences notées hier à Kaolack lors du passage de Mame Mbaye Niang, dans le cadre des activités des vacances citoyennes. Mais, a-t-il fait savoir, le geste des Kaolackois est compréhensible, au regard des actes posés par le ministre de la Jeunesse.
«Ce qui s’est passé est une chose que je regrette et nous condamnons. La violence, d’où qu’elle vienne, ne peut pas être cautionnée », a déclaré le président du conseil départemental de Guinguénéo qui revenait sur les violences qui se sont invitées hier, à Kaolack.
Néanmoins, Pape Ndour, sans les dédouaner, «comprend » les jeunes de Kaolack : «ce sont des choses qui sont compréhensibles si on fait une analyse sur le plan politique. Personne ne peut accepter qu’une autorité de la trempe d’un ministre de la Jeunesse puisse venir dans une localité alors que les responsables ne sont même pas impliqués», fait-il savoir.
Donnant l’exemple de son département, il explique que lui-même a été zappé par Mame Mbaye Niang lors de son passage à Guinguénéo, mais, contrairement aux jeunes mécontents de Kaolack, lui a adopté une autre stratégie.
Et cette situation, de l’avis du président du conseil départemental de Guinguénéo, rend sa posture paradoxale d’autant plus qu’ils ont une affection particulière en son endroit : «Nous ne savons pas par quelle magie on écarte des jeunes qui n’ont rien fait, invoquant comme seul motif, qu’ils sont pro quelqu’un. Personne n’est pro personne. Moi, Mame Mbaye Niang s’il m’avait invité j’allais être là-bas. Mais il ne l’a pas fait. Chacun a sa façon de réagir. Moi, j’ai préféré rester chez moi, les jeunes de Kaolack ne se sont pas laissés faire».
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