XALIMANEWS-Le monde entier célèbre aujourd’hui la Journée internationale des droits des femmes. Depuis la mise en place de la loi sur la parité en 2010, les femmes commencent à investir en masse les instances de décisions, notamment dans les institutions électives et semi électives.
Dans ce registre, Mme Dia, née Mariama Sarr, s’est prêtée à nos questions, en enfilant sa casquette de femme leader.
Conseillère départementale à Rufisque, conseillère municipale à la commune de Sangalkam, elle est aussi membre de la convergence des cadres de l’APR section cellule d’initiative et d’action. Avec un BTS en secrétariat d’Etat, actrice de développement social, un DES en assistanat de direction et un master en ressources humaines, en poche, elle a côtoyé le milieu politique très jeune.
Aujourd’hui, ça vous fait quoi d’être une femme leader ?
C’est un sacerdoce, mais je suis très fière de le porter vu que nous versons toujours nos actions sur la communauté avec empathie.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce milieu à ce prédominance masculine ?
Beaucoup de difficultés, mais il faut tenir bon, car la vie est un éternel combat. Les hommes se servent de leur position sociale pour nous décourager, mais comme je le dis souvent, je me suis cherchée une carapace de tortue. Je suis prête à faire face aux obstacles de tous bords pour exister socialement et politiquement.
Que représente la date du 08 mars pour vous ?
Une date très importante puisque, pour moi la 1ere date de la femme au Sénégal est le « Talaataye Nder » ou « Nder en feu ». Sur le plan international, les femmes ont transpiré à travers de nombreuses manifestations des ouvriers en 1910 réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail, de l’égalités entre hommes et femmes dans l’exercice de leur fonction, ce qui agitèrent au début de 20em siècle le monde occidental. Mais, c’est en 1975 que l’Onu a commencé à célébrer la journée internationale des femmes le 08 mars.
Que dites-vous de l’application de la parité dans les instances de prises de décision ?
Cela doit être automatique, mais son application n’est pas toujours au rendez-vous. Certaines institutions trainent toujours les pieds.
Quels sont les combats à mener pour une affirmation effective ou équitable de la gente féminine dans le milieu socio-professionnel ?
Tout d’abord, je vais dire la générosité féminine. Ensuite, la reconnaissance féminine entre les femmes avec la place qu’il faut au profil de femme doit être mis en avant. Nous femmes, nous devons aussi, soustraire les hommes dans nos relations professionnelles et surtout, politiques. Je vais terminer par dire qu’on doit éliminer la jalousie et la concurrence qui minent profondément le milieu des femmes.
Quel message adressez-vous aux femmes qui se battent pour s’en sortir ?
Nous devons tenir bon, croire en notre personne, être juste envers nous et envers les autres et veiller, surtout à notre indépendance financière.
Par ailleurs, j’interpelle l’Etat pour que le 07 mars soit inscrit dans le calendrier Républicain. Nous devons pousser la gente féminine sénégalaise à s’entourer de valeurs morales que les grandes dames de ce pays comme : Mame Fawade, Mame Diarra, Mame Coumba Ndoye etc, nous ont légué et que nous réussissons nous aussi à tenir le flambeau pour les générations futures.
Thierno Ba