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Centres hospitaliers de Thiès et de Saint-Louis: Comment Victor Sagna et le colonel Babacar Ngom se sont sucrés sur le dos des patients

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Xalima news – Le dernier rapport de la Cour des comptes (2010) a mis à nu la gestion cahoteuse du Centre hospitalier El hadji Amadou Sakhir  Ndiéguène  pour la période 2004-2007, au moment où Serigne Ababacar Diop était président du Conseil d’administration ;Victor Sagna et Demba Ousmane Sy directeur et agent comptable particulier. Durant ces 4 années citées, des dépassements budgétaires à hauteur de centaines de millions ont été relevés par le rapport. A titre d’exemple, dans la rubrique «médicaments et provisions pharmaceutiques», en 2006 le dépassement a atteint 112.131.498 francs CFA. Pour les entretiens des espaces verts et la rémunération d’intermédiaires et de conseils en 2006,  il y a eu 349 et 369 % de dépassement.
Par ailleurs, note-t-on dans le rapport, une mauvaise organisation du service de porte a eu pour conséquence une évasion de recettes. Des patients avaient la possibilité de se faire prodiguer des soins sans passer par le bureau des entrées qui doit procéder à la facturation et à l’enregistrement des prestations. Ainsi, il y a eu une minoration de 361.720.601 francs CFA sur les recettes.

LE CAISSIER PRINCIPAL FADEL NDIEGUENE SE LAVE LES MAINS DES MALVERSATIONS

Cette situation, ont expliqué les vérificateurs, s’était installée parce que l’agent comptable particulier (ACP) Demba Ousmane Sy préparait de faux états de recettes venant du caissier principal qu’il transmettait à la comptabilité. Le caissier principal Fadel Ndiéguène a soutenu ne pas être à l’origine de l’établissement des états récapitulatifs des recettes journalières. Il a ajouté que c’est plutôt Demba Sy qui remplissait la fiche de recette mensuelle, opposait sa signature et demandait au caissier principal de signer sans aucune vérification.  Lors des investigations, la Cour a aussi découvert des écarts sur les recettes mensuelles de la maternité en 2005, pour un total de 64.153.960 francs CFA. Les recettes réelles sont cinq fois plus importantes que celles relevées par les  fouineurs. Fait cocasse, en 2004 le directeur s’est payé un costume à 25.000 francs CFA aux frais de l’hôpital, entre autres dépenses «hors états financiers» qui font un montant de 68.356.000 francs CFA.  Répondant sur ce point, Victor Sagna a expliqué avoir été induit en erreur par un membre du conseil d’administration qui lui avait dit que dans les établissements publics, les directeurs pouvaient acheter des costumes ou des cadeaux pour les visiteurs étrangers par le biais des frais de représentation. Une aberration…  Quant à l’agent comptable particulier Ousmane Sy, il s’est réfugié derrière la réponse selon laquelle «l’Acp ne dispose même pas d’un ordinateur dans son bureau et ne peut en rien superviser les tâches comptables».

Source: L’AS

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