La première promotion des lauréats 2010 des 11 licences professionnelles du projet « U3E » a reçu ses parchemins. Les premiers bénéficiaires du projet du Fonds de solidarité Prioritaire « U3E » (appui aux Universités, par Extension de la carte universitaire, constitution d’Ecoles et ouverture à l’Entreprenariat), financé à hauteur de 1,2 milliards FCFA, dont 620 millions FCFA destinés à l’appui aux universités nouvelles, ont apprécié cette nouvelle démarche qui les rapproche avec le milieu du travail. Ils l’ont laissé entendre hier mardi 13 avril 2010 à l’amphithéâtre de l’Ucad 2 à Dakar, au moment de recevoir leurs diplômes.
Les premiers lauréats bénéficiaires de la formation des 11 licences professionnelles du projet « U3E » ont reçu hier mardi 13 avril 2010 à la salle de conférence de l’Ucad 2 à Dakar leurs diplômes. Ils ont saisi l’occasion de cette cérémonie qui a regroupé le Ministre de l’Enseignement supérieur du Sénégal, Amadou Tidiane Bâ, l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean Christophe Rufin, le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdou Salam Sall, et le représentant du Conseil National du Patronat, Amadou Moctar Sall, entre autres, pour se féliciter de l’opportunité professionnelle qui leur est offerte par cette formation de haute facture. Ils considèrent que cette formation reçue grâce à la Coopération française, avec le concours du Service de Coopération et d’Action Culturelle (Scac) de l’ambassade de France à Dakar qui s’attache à soutenir l’enseignement supérieur sénégalais, est un projet qui est venu à son heure. « Le projet U3E est venu à pique pour nous lancer dans le monde du travail et faciliter notre rapprochement avec le milieu du travail. C’est une formation qui nous a permis d’élargir nos connaissances professionnelles », a soutenu le représentant des récipiendaires qui a demandé que l’Etat soutienne bien ce projet pour en assurer sa pérennité en promouvant la formation de plus de cadres.
Amadou Moctar Sall, représentant du Conseil national du patronat (Cnp), a dit sa satisfaction en soulignant que « l’entreprise sénégalaise avait besoin de cadres formés » par rapport à ses préoccupations. Le recteur de l’Ucad, Abdou Salam Sall, a quant à lui signalé que le projet « U3E », fruit d’une réflexion collective, symbolise la solidarité. Mieux, dit-il, il « résume ce que sera l’enseignement professionnel de demain », qui va s’articuler autour de l’apprentissage et de la recherche. Il s’agira dès lors d’articuler les apprentissages aux besoins de la société sénégalaise.
Pour sa part, Jean Christophe Rufin, ambassadeur de France au Sénégal, a estimé que ce projet favorise une maîtrise de la technique professionnelle, un goût pour l’innovation et la capacité de création. Selon lui, il est important d’établir un lien entre l’université et l’entreprise, et s’est lui aussi réjoui du fait que cette formation ait contribué à la qualification professionnelle des récipiendaires automatiquement employables. Le ministre de l’enseignement supérieur du Sénégal, Amadou Tidiane Bâ, a souligné que la professionnalisation de l’enseignement universitaire est l’objectif principal du gouvernement sénégalais qui, de son point de vue, compte beaucoup sur la coopération française pour réussir cette mission. Toutefois, il n’a pas manqué aux récipiendaires de faire preuve d’imagination, d’abnégation et de créativité pour réussir leur insertion professionnelle.
Michel Cousin, Responsable de la formation, a déclaré plutôt que le « projet vise à introduire l’apprentissage à la création d’entreprise dans l’université par la mise en place du programme d’incubateur d’entreprise ». Ces licences professionnelles s’articulent autour de cinq filières (agroalimentaire, création multimédia, tourisme, énergies renouvelables, géotechnique et génie minier) pour une durée d’un an, dont 6 mois de cours théorique et 4 mois de stage en entreprise.
sudonline.sn