Changements climatiques : le ministre Alioune Ndoye veut une «Cop d’actions» en Egypte

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Alioune Ndoye, ministre de l’Environnement, espère que des actions et engagements seront concrétisés lors de la prochaine Cop 27, prévue en Egypte du 6 au 18 novembre prochain. M. Ndoye l’a fait savoir hier, au cours d’un atelier de préparation de la délégation sénégalaise à cette rencontre.

A moins de 15 jours de la Cop 27, prévue en Egypte du 6 au 18 novembre prochain, le ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique affine sa stratégie. Alioune Ndoye, qui veut faire de la Cop 27, une «Cop de mise en œuvre des engagements» pris dans le passé, campe les enjeux : «L’objectif est de faire de cette Cop, une Cop d’actions. Faire de cette Cop, une Cop dans laquelle justement nous allons commencer à mettre en œuvre, sur les différents points, les accords ; les engagements malheureusement ne sont pas tenus de la part des pays sur lesquels nous comptons pour justement amener le bloc vers un objectif pour finalement sauver l’humanité.» Pour lui, c’est l’avenir du continent qui en dépend. «Ce sera une Cop importante, une Cop en terre d’Afrique. L’Afrique étant la plus sensible, névralgique et il faut que cette Cop sorte les engagements. Il faut assumer à cette Cop, que nous voulons une Cop d’actions, de mise en œuvre. Et cela, c’est tout ce qui touche le point le plus difficile, c’est le financement, tout ce qui a trait à l’adaptation. Il y a des questions qui ont été inscrites pour qu’on en débatte, les pertes et dommages», mentionne Alioune Ndoye, qui a présidé hier un atelier préparatoire de la délégation du Sénégal à la 27ème session de la Conférence des parties des conventions cadres des Nations unies sur les changements climatiques. En parlant des pays africains frappés par la pollution, Alioune Ndoye rappelle les engagements des grandes puissances, qui sont les plus grandes pollueuses. «Nous sommes les pays les plus impactés, et durement impactés. Nous sommes moins coupables parce que nous ne polluons pas plus de 3 et 3 et demi %, et les plus fragiles en termes de lutte contre les effets néfastes contre le climat», souligne-t-il. En tant que président de l’Union africaine, le Président Macky Sall «devra parler certes pour défendre les intérêts de son pays, mais surtout il sera la voix de l’Afrique pour défendre les intérêts de l’Afrique, et même les pays les moins avancés tels que les petits Etats industriels».

Par ailleurs, le président de la Conférence africaine des ministres de l’Environnement souligne la situation dans laquelle se trouve notre pays, en dépit des mesures de limitation de l’impact environnemental. «Nous sommes dans un pays dans lequel nous n’avons pas encore assuré certains accès universels tels que l’accès universel à l’énergie, qui n’est plus une question pour certains pays, mais nous avons une frange de notre population qui n’a pas accès à cela», rappelle le ministre de l’Environnement. Selon lui, il y a une situation «injuste au niveau mondial». «Aujourd’hui, nous avons des énergies que nous devons commencer à exploiter d’ici 2023. Il y a une demande à freiner l’exploitation des énergies fossiles. C’est là que nous insistons sur la notion de responsabilité commune. Certes nous devons faire des efforts, mais celle-ci doit être différenciée et tenir compte des spécificités des différents pays dont le nôtre», admet-il. Avec la crise qui sévit dans le monde, le ministre de l’Environnement fait remarquer que «certains pays retournent aux énergies fossiles à grande échelle». Comme «le charbon qui est polluant». «Certains pays, très rigides sur cette question, exploitent presque de façon exagérée le charbon. Le Sénégal a aujourd’hui un mix énergétique qui est de 30 à 31%», souligne M. Ndoye. Il rappelle que «peu de pays peuvent se targuer d’avoir fait ces efforts».

Le Quotidien

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