Le déferrement hier de Cheikh Béthio Thioune devant le juge au tribunal régional de Thiès, suivi de son inculpation mais aussi de son placement sous mandat de dépôt, ont marqué la ville de Thiès. Le juge d’instruction a retenu cinq chefs d’accusation contre le leader des «Thiantacounes». Fait remarquable et remarqué, les «talibés» ont été invisibles aux abords du temple de Thémis contrairement aux premières heures ayant suivi l’interpellation de leur guide où ils ont tout cassé sur leur passage.
(THIES) –Cheikh Béthio Thioune est placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 1er cabinet du tribunal régional de Thiès ainsi que vingt de ses disciples suite à leur inculpation.
A sa sortie à 13 heures du bureau du juge d’instruction, il a été conduit à la maison d’arrêt et de correction de Thiès sous haute escorte des corps d’élite de la gendarmerie nationale.
Son avocat, Me Ousmane Sèye a tenu un point de presse a informé des charges qui pèsent sur son client. Selon lui, les chefs d’accusation sont : complicité d’homicide (de meurtre) avec acte de barbarie, détention d’arme à feu, recel de cadavres, non dénonciation d’actes criminels ou de barbarie, inhumation de cadavres sans autorisation administrative et association de malfaiteurs. Les vingt autres détenus dans les liens de la prévention demeurent ses huit talibés qui se sont constitués prisonniers volontairement au cours de la journée du 23 avril 2012 à la gendarmerie. Ils ont avoué selon des sources informées, leur implication dans les faits incriminés (meurtres de Barra Sow et d’Ababacar Diagne). Les 10 autres ont été acheminés à Thiès le lundi dernier avec leur Cheikh et les deux impliqués avec l’une des armes des deux meurtres.
Selon le pool d’avocats, 14 «Thiantacounes» restent inculpés pour association de malfaiteurs, recel de cadavres, inhumation sans autorisation administrative ou judiciaire, non dénonciation de crimes et de barbarie.
Six autres le sont aussi pour les mobiles d’association de malfaiteurs, meurtres et d’actes de barbarie, inhumation sans autorisation administrative ou judiciaire. Si le guide des Thiantacounes a été acheminé à la MAC de Thiès à 13 heures. Ses 20 disciples l’y ont rejoint à 16 heures.
Arrivé à bord d’une 4X4 du GIGN, le guide des thiantacounes est conduit vers le cabinet du juge d’instruction à 10 heures 45. Il est introduit dans l’immeuble abritant les locaux actuels du tribunal régional de Thiès par une porte dérobée, un souterrain menant directement à l’intérieur du temple de Thémis.
Des éléments du Gign armés jusqu’aux dents ont usé de rapidité et de tac pour tromper la vigilance des journalistes, les seuls admis dans les environs. Le vide est fait tout au tour des lieux. Le chef des Thiantacounes est aperçu de manière furtive à son entrée dans le bureau du magistrat en charge de son dossier. Le même procédé a été de mise en œuvre avec le transport de l’homme fort de Madinatou Salam vers la prison régionale de Thiès.
Les stigmates des actes de contestation des Thiantacounes sont encore visibles à travers la ville, au cours de la journée d’avant-hier. Des traces de pneus calcinés, les pierres et autres barricades faites de troncs d’arbres et de briques trainent par endroit dans les quartiers centraux.
Les vitres de la poste cassées sont scotchées. Les épaves du matériel électronique des mairies de Thiès-Est et Thiès-Ouest mises à sac et saccagées jonchent les lieux.
Au niveau d’une station d’essence, une superette a reçu le passage des vandales. Selon des témoins, les assaillants se sont servis tout en pillant. Mais, un calme relatif est revenu dans la ville de Thiès hier dans la journée malgré quelques actes sporadiques. Tout le monde se demande où sont passés les disciples de Cheikh Béthio qui ont tout fait pour le libérer des liens de la prévention et de la détention.
M.A.C
M = Maison
A = Arrêt
C = Correction
le titre ne révèle pas du tout le contenu de l’article !
c’est un criminelle Prison oui