« Cheikh Yérim Seck recevait des visites de sa femme trois fois par jour, et prenait un taxi pour se rendre à l’hôpital… » (administration pénitentiaire)

Réaction de l’administration pénitentiaire sur la sortie dans la presse de Cheikh Yérim Seck. Le communiqué du journaliste qui dit avoir été agressé par deux gardes pénitentiaires a fait sortir de leurs gonds les autorités de la prison du Camp pénal. Selon eux, si le journaliste a réagi ainsi, c’est parce que le nouveau régisseur, Diadji Ndiaye, est déterminé à mettre fin au favoritisme. En effet, selon les sources de l’As, Cheikh Yérim Seck était privilégié. « Il se permettait de recevoir des visites de sa femme trois fois par jour, et parfois jusqu’à 21 heures. Or aucun visiteur n’a le droit de rester dans les prisons au-delà de 17 h 30.
A son arrivée, Diadji Ndiaye qui veut remédier au désordre, a ramené les heures normales, c’est-à-dire pour le matin de 9 h à 12 h 30. Après une pause jusqu’à 14 h 30 pour permettre aux gens de déjeuner, on rouvre les portes jusqu’à 17 h 30 », a expliqué une source de l’administration pénitentiaire.
La réalité, dit-il, « c’est que le lundi 26 mars, le journaliste avait effectivement un rendez-vous médical. Le régisseur a dit de l’amener dans le car et c’est là que les agents lui ont fait savoir que Cheikh Yérim prend d’habitude un taxi pour se rendre à l’hôpital et les gardes qui l’accompagnent sont en civil. Puisqu’il est célèbre et que cela le gênait de se montrer en public avec des hommes en tenue, on lui a accordé cette faveur ».
Selon la source du journal, Diadji Ndiaye a dit que ce favoritisme était fini et que le journaliste allait être traité comme tous les autres prisonniers. Il devra partir à bord du car de l’administration pénitentiaire et escorté de gardes en tenue, ou rien. Et Cheikh Yérim a préféré ne pas bouger.