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Choc des ambitions : Bokk gis gis ne regarde plus dans la même direction

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Abdoulaye Baldé, Mamadou Seck, Pape Diop ainsi que Ousmane Masseck Ndiaye entre autres envisagent de créer leur propre parti. Après les Législatives, qui n’ont pas tenu les promesses des fleurs, l’avenir politique n’offre pas aussi trop de garanties.
A Bokk gis gis, les leaders n’auront pas besoin de s’écharper entre eux pour prendre la tête de cette coalition créée sous le coup de la frustration pour affronter les Législatives. Au-delà de l’amertume de cette défaite, la Coalition Bgg a pu mesurer en même temps sa force politique et sa crédibilité. La défaite des Libéraux est certes sans appel, mais elle n’est pas écrasante. Avec, cependant, quatre députés, ces résultats montrent qu’ils ont perdu le combat des Législatives. Mais, ils ont aussi annoncé qu’ils continueraient à agir sur la scène politique. Comment ?
Les discours des uns et des autres constituent des signes qui ne trompent pas, montrent aussi qu’il n’y aura pas de guerre des chefs pour la direction de la coalition. Malgré la montée des ambitions des différentes personnalités regroupées autour de ce mouvement politique. Si on se fie aux déclarations de Pape Diop, Abdoulaye Baldé, Mamadou Seck, Ousmane Masseck Ndiaye qui envisagent de mener leur destin loin de Bokk gis gis. Même s’ils ne le disent pas, 2017 est désormais clairement un objectif caché dans leur agenda de rêve. Ce sera le renouvellement de l’Assemblée nationale et surtout la tenue de la prochaine Présidentielle. Les probables séparations après avoir mené le combat ponctuel des Législatives ne seront pas peut-être interprétées comme une implosion. Il s’agira juste d’une coexistence impossible entre plusieurs personnalités qui couvent des ambitions grandiloquentes pour les prochains rendez-vous électoraux. Même s’il peut subsister un étroit accord politique entre eux. Cha-que camp a observé les gains et les pertes de l’autre. Dans les prochaines semaines, chaque équipe essaiera de décrocher les soutiens des personnalités les plus emblématiques et les plus représentatives qui n’entretiennent aucun projet d’avenir.
Dans ce contexte de suspicions et d’audits, ces personnalités, qui cherchent de nouvelles voies, devront s’astreindre à un travail sur leur image jugée trop clivante après leur départ du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il est clair qu’ils devront traîner comme un boulet cet héritage libéral ajouté aussi aux soupçons de détournement et d’enrichissement illicite qui pèsent sur eux. D’où les questions : Que peuvent-ils faire ? Qu’est-ce qu’un autre parti de droite peut-il espérer aujourd’hui ?

Abdoulaye Baldé, le pari de la jeunesse
Depuis la chute du pouvoir libéral, il a clamé haut et fort ses intentions de fonder sa propre formation politique. En compagnie d’autres amis. Sa situation personnelle compliquée n’a pas douché son enthousiasme. Le constat est, pourtant, cruel et les chiffres des Législatives suffisamment éloquents : Les électeurs de cette région naturelle avec lesquels il se sentait pourtant tant d’affinités, l’ont boudé, et même envoyé bouler. La réalité est d’autant plus rude à encaisser pour Abdoulaye Baldé qu’il s’était jeté dans cette aventure très confiant. L’atterrissage fut surtout plus brutal en voyant fondre son capital de voix comme neige au soleil notamment dans le Sud du pays qui a été ces dernières années un bastion inexpugnable. Loin d’être découragé par ses résultats cauchemar­desques, il a de nouveau réitéré la mise en place d’un parti pour achever son projet politique. Ancien secrétaire général de la présidence de la République, ministre de l’Industrie et des Forces armées, «architecte» de l’Anoci, il a une expérience gouvernementale et administrative conséquente pour oser l’aventure. A 48 ans, le temps joue en sa faveur au sein d’une classe politique qui court vers sa date de péremption. Après avoir perdu sa base sans oublier le passif libéral, ce n’est point un gage.

Pape Diop, l’avenir n’offre pas de garanties
Sa première expérience en tant que leader est un…échec même si on peut lui trouver une circonstance atténuante comme l’impréparation, le contexte actuel qui plaide pour la victoire de Macky Sall. L’humiliation est cependant forte pour celui qui s’est hissé aux plus hautes stations du pays. Ex-président de l’Assemblée et maire de Dakar et actuel patron du Sénat, le prestige de ces responsabilités ne constitue pas une plus value électorale. Laminé à Dakar, il ne jouit plus de l’image plutôt flatteuse qu’il avait dans l’opinion. En clair, il souffre de ne pas avoir vraiment autour de lui un clan solide, d’une base politique forte, et d’un déficit de charisme. Malgré ses moyens financiers colossaux, l’avenir ne lui réserve pas beaucoup de garanties.

Mamadou, un Seck sans trop de provisions
A l’image de Pape Diop, Mamadou Seck ne doit son élection qu’à sa position sur la liste nationale qui a sauvé plusieurs responsables politiques à la responsabilité douteuse. Il a failli se retrouver dépouiller de ses attributs. L’actuel président de l’Assemblée nationale, qui envisage une «carrière solo», se retrouve prisonnier de son impopularité dans le département de Pikine qui ne s’identifie pas à lui au moment de rentrer dans l’isoloir. Complexes perspectives d’avenir.
En d’autres termes, les Législatives constituent un désaveu de la stratégie employée, un naufrage électoral assez relatif certes pour Bgg. Mais, ces élections restent une occasion manquée pour les ténors cette coalition de s’imposer comme une alternative libérale après le Pds. Individuellement pris, ils pèsent quoi ?

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