XALIMANEWS-Le président Macky Sall doit choisir un candidat pour sa coalition en vue de la présidentielle de 2O24. Le nom de Mahammed Boun Abdallah Dionne revient avec insistance. L’ancien Premier ministre, dont les rumeurs sur sa santé ont fait débat dans les chaumières, est un fidèle parmi les fidèles du chef de l’Etat.
Sa nomination aurait le goût d’une surprise du chef. Le Président Macky à qui le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance pour la République avait laissé carte blanche pour choisir son successeur pourrait porter son choix sur l’ex Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Toutefois, ce retour aux premiers plans de ce fidèle parmi les fidèles risque de soulever quelques interrogations dans le camp de la majorité présidentielle. Car, jusque-là les noms du Premier ministre Amadou Ba, du ministre des Finances Moustapha Ba, du ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye et d’Abdoulaye Daouda Diallo sont les plus cités.
Cet économiste spécialiste des finances internationales et des questions de développement, a longtemps cheminé à côté de Macky Sall dont il fut son directeur de cabinet quand il était Premier ministre (2005-2007), puis président de l’Assemblée nationale (2007-2008). Ce technocrate brillant et très efficace a franchi le Rubicon politique en conduisant la liste de Benno pour les Législatives 2017. Nommé Premier ministre en juillet 2014 en remplacement d’Aminata Touré, il a conduit avec succès la liste de Benno Bokk Yaakar (BBY), pour les Législatives qu’il a remporté avec 125 députés sur les 165 que compte l’Assemblée nationale du Sénégal.
« Il est méthodique, pondéré, extrêmement posé », résume un vieux compagnon de route. « Il pense qu’il faut parler vrai, en évitant la communication gadget », ajoute un ex-conseiller technique à la Primature.
Ce fervent disciple de Macky Sall n’hésitera pas à prendre la fonction du ministre de l’Energie par intérim en 2017 pour signer un contrat d’exploration du pétrole et du gaz avec le géant français, Total. Une tâche que le précédent ministre Thierno Alassane Sall avait refusé de souscrire accélérant du coup son départ du gouvernement.
Ce « baye Fall » de Macky Sall a ensuite occupé la fonction de ministre d’État, secrétaire général de la Présidence de la République, poste auquel il a été nommé le 6 avril 2019 par le président Macky Sall à la suite de la suppression du poste de Premier ministre. Des rumeurs sur sa santé ont semble-t-il poussé Macky Sall à se passer de son fameux soldat.
Homme de confiance de Macky Sall, il a piloté à coup de réunions interministérielles le Programme d’Urgence de développement communautaire (PUDC). Plus tard en 2019, lors de l’élection présidentielle, il a été désigné à la tête du Pôle Programme au sein du directoire de campagne du Président Macky Sall. Avec son équipe, il a conçu, dans ce cadre, en relation avec le candidat Macky Sall, le programme « Liggeyaal Eleuk » (bâtir le futur en français) composé de 5 nouvelles initiatives présidentielles, 3 programmes sectoriels à l’échelle nationale.
Un profil technocratique et rassurant pour les partis alliés de BBY
Macky Sall, avec le choix de Boun Abdallah Dionne, pourrait placer au pouvoir un homme dévoué et loyal, une qualité jugée indispensable dans le contexte délicat de la Présidentielle à venir. Avec Dionne, il (Macky) dispose d’un « homme de main qui lui obéit au doigt et à l’œil, a soufflé un ancien collaborateur à la Primature. La poursuite de ses programmes d’Infrastructures (Diamniadio, réhabilitation du chemin de fer, PSE, PUMA) ainsi que des programmes sociaux (CMU, Bourse familiales, entre autres) nécessite l’installation d’un successeur dévoué et loyal.
Donc qui de mieux que l’homme qui a participé à la conception du Plan Sénégal Emergent (PSE) pour parachever l’œuvre de Macky Sall qui doit conduire le Sénégal sur l’émergence en 2035.
Ce choix risqué pourrait aussi s’expliquer par une stratégie de maintien de l’unité au sein de Benno. Un profil politique à forte coloration aperiste peut rencontrer l’hostilité des partis alliés (PS, AFP, LD et PIT) qui au cours de la dernière décennie n’ont pas cessé de dénoncer l’omnipotence de l’APR au sein de la coalition. Ce profil plus technocratique que politique pourrait contrecarrer les velléités de multiplication des candidats issus de la coalition présidentielle.
Macky Sall, en misant sur son « poulain » qui lui doit tout politiquement, s’assurerait quelqu’un d’influence, même après son départ. Un moyen pour le patron de l’APR de s’assurer le maintien de son héritage politique et son bilan économique. Ce profil pourrait aussi rassurer les cercles et réseaux d’affaires qui gravitent aussi autour du locataire du palais actuel. Ces derniers craignent de grands bouleversements économiques qui viendraient remettre en cause la politique économique actuelle basée sur le boost de l’immobilier, des infrastructures et services.
Enquête
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