L’opposition et la mouvance présidentielle ne parlent toujours pas le même langage sur le choix du président du comité de veille et de suivi du processus électoral. Hier encore, la rencontre consacrée à cela a fini en queue de poisson. Le comité ad hoc chargé de mettre en place le comité de veille a délégué par la même occasion le président Doudou Ndir pour rencontrer le président de la République Me Abdoulaye Wade aux fins de décanter la situation.
Deux jours consécutifs (mardi 11 et mercredi 12 janvier) n’ont pas suffi aux acteurs politiques, opposition, pouvoir et société civile confondus, pour trouver un consensus sur le choix du président devant diriger le comité de veille et de suivi du processus électoral mis en place le 30 décembre dernier par décret présidentiel. La deuxième rencontre tenue hier, mercredi 12 janvier, au siège de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et consacrée à cela, n’a pu débloquer la situation. Au contraire, elle a enfoncé davantage le clou. « Nous en sommes toujours au stade de divergence », a regretté Doudou Ndir, président de la Cena après 6h d’audience avec les partis de l’opposition, de la mouvance présidentielle et de la société civile.
Bennoo Siggil Senegaal, Bennoo Taxawal Senegaal et les partis non alignés campent sur leur position : ils optent pour le Pr Babacar Guéye.
Quant à l’Alliance Sopi pour toujours constitue, elle à porté son choix sur le sociologue Racine Kane. Les protagonistes font du surplace. D’où la décision du comité ad hoc, chargé de mettre en place le comité de veille en place de déléguer Doudou Ndir pour rencontrer le président de la République Me Abdoulaye Wade, en compagnie des représentants des parties prenantes et des trois ambassadeurs impliqués dans le processus électoral, pour trouver une porte de sortie à la crise. Selon le président de la Cena, « il faut élargir le champ des consultations des autorités les plus édifiées sur la question pour qu’ils nous éclairent ».
Le comité de veille et de suivi du processus électoral a pour mission de veiller à l’effectivité de la mise en œuvre des recommandations de la mission d’audit du fichier électoral. Normalement, il devait être mis en place avant l’ouverture de la révision du fichier électoral. Malheureusement, le blocage entraîné par l’absence de consensus sur le choix du président devant diriger ledit comité a retardé le démarrage de ses activités avant la révision des listes électorales qui a déjà démarré sur toute l’étendue du territoire national.
sudonline.sn
