Chronique 3ème mi-temps: Mon après CAN, Pêle-Mêle. (Par Sindo)

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Au moment ou l’on tire á feux nourris sur les supposés charlatans et marchands d’illusions sénégalais dont certains comme le sieur nommé Moustapha Dramé ont heurté et surtout en ont révolté plus d’un par leurs sorties outrecuidantes, pour être équidistant et honnête, il va également falloir indexé les « charlatans » de la presse qui leur tendent leurs micros á tout bout de champs rien que pour du buzz. N’est pas journaliste qui veut. Ceux qui ne souscrivent pas aux exigences déontologiques de cette noble profession, ceux qui pour se « nourrir » ou « survivre » transforment leur chaînes YouTube ou sites internet en fourre-tout au sein desquels le sensationnel prime sur l’éthique devront également être mis au banc. Assainir ce milieu est plus qu’une nécessité. C’est un devoir de salut public.

Cette victoire en CAN aura au moins servi á démasquer les uns et les autres. En attendant d’en révéler ceux toujours tapis dans l’ombre. En sports, le travail, l’abnégation, la régularité, les projets et politiques bien ficelés, et surtout au change, les concours de circonstances peuvent conduire á la victoire. Pas les prédictions d’un marabout ou d’un quelconque parvenu enturbanné avec un chapelet et des versets. Soyons plus sérieux et plus exigeants avec l’espace publique et ce qui s’y diffuse.

Ne dormons surtout pas sur nos lauriers en oubliant que nous avons certes gagné une Coupe d’Afrique mais que tout n’est pas parfait autour du football et qu’il reste beaucoup á faire et parfaire. Sur le plan structurel, organisationnel, le manque de cadres et d’experts en management de haut niveau, la désuétude récurrente de nos infrastructures sportives, l’incapacité inexplicable par exemple de trouver un bus aux normes sécuritaires pour un défilé en communion avec le peuple, les couacs techniques (sons et images) durant la retransmission en direct de la RTS surtout et en substance de toutes les autres télés incapables d’avoir leur propre couverture exclusive sans signal hertzien de la dite station etc… Tout un tohu-bohu.

Dans une dizaine de jours nous nous acheminerons en grandes pompes vers l’inauguration d’une nouvelle enceinte (le nouveau stade du Sénégal á Diamniadio) qui arrive á point nommé mais n’oublions pas que nous avons été meilleure équipe africaine sans stade digne de ce nom pendant au moins deux ans. Une anomalie criarde. N’oublions pas que si l’on n’y prends garde et que si nous ne restons pas vigilants un site historique comme le stade Léopold Sédar Senghor peut disparaître au profit de la boulimie financière et immobilière d’un quidam.
Pour un devoir de mémoire collectif, la préservation et l’entretien de nos enceintes sportives doit être inscrite au plus haut rang de la priorité politique et administrative de nos dirigeants.

Sur le plan purement sportif, cette équipe du Sénégal conduite par Aliou Cissé et Sadio Mané mérite amplement sa victoire. Nous nous en réjouissons tous. Mais personnellement, cette victoire n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’une étape. Tout n’a pas été blanc comme du kaolin comme certains voudraient le faire croire et qu’a mon humble avis cette équipe avec les talents en son sein et ses individualités peut beaucoup mieux faire dans le jeu et la maîtrise sur le déroulement des débats . Elle n’a non seulement pas été conquérante, mais sa marge de progression est illimitée pour peu que l’on s’écoute intelligemment en faisant fi de nos émotions et sentiments partisans et biaisés. Le fossé entre le football local, l’élite continentale en club et le haut niveau constituée par l’équipe nationale est juste énorme et anormal. Ils constituent ensemble un vaste chantier de réflexion et d’opportunités.

Les échéances devant nous seront plus grands, plus difficile á faire face, á surmonter que gagner une Coupe d’Afrique des Nations. Nous l’avons certes fait. De même que l’Éthiopie, le Soudan, le Congo, la Zambie avant nous. Aujourd’hui ces pays sont très loin derrière au classement des nations de football.

Maintenant que le Sénégal s’est hissé sur le toit de l’Afrique, il va falloir s’y maintenir. Dans la durée. Une autre stratégie, un autre challenge qui nécessiteront des approche différentes, réfléchies et adaptées á nos ambitions et objectifs.

Et cela commencera certainement par une qualification pour la prochaine Coupe du Monde au Qatar en 2022, face á l’Égypte dans une peu plus d’un mois. Au travail !

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