Tata s’était réveillée la mine froissée telle un tissu crépon. Depuis le début de la campagne, elle attendait l’entrée en lisse de son candidat. Aujourd’hui elle a claire conscience que qu’elle s’est fait roulée dans la farine par un des cinq Gessa.
C’est comme ça qu’elle les appelle les cinq sages dans son verlan aux accents Titi sokonois. L’un des cinq Gessa lui avait juré que son candidat ferait partie des présidentiables. Ce n’était donc que tromperie. Tata fulminait : Comment se fait il que des hommes dont on dit qu’ils sont sages peuvent se mettre en robe, de sérieux pères de famille de surcroit ? Pour sûr ils exigeront un kilt pour mieux courir quand un autre sopi viendra désopiser le sopi du pape du sopi le 25 février ? je vais leur montrer que je ne suis pas un laxulalo.
Tons perturbé dans son sommeil vit ses deux touffes de cheveux se redresser quand tata décrocha du cintre cinq de ses pantalons et se diriger vers la porte de sortie de la maison. Elle héla une calèche direction conseil constitutionnel. D’une pichenette, elle envoya au tapis le vigile qui lui barrait la route.
Les gendarmes pétrifiés la regardaient passer. Sur le bureau du président du conseil elle posa les pantalons et lui dit. ; « Ana goor ak rob «Enfile plutôt ce pantalon bleu qui t’ira comme un gan.
