Chronique : Impunité source du « Yakar bou tass »

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« Tant qu’il y a vie, y a toujours ». Cette formule trouvera son sens autre part qu’ici. En réalité, quand il a fallu courtiser les voix des sénégalais en 2012 face au régime du président Abdoulaye Wade, un projet de société qui décréte rupture avec tout antivaleur dans le gestion des affaires étatiques nous avait été vendu.

Un beau discours rassurant jeunes et adultes des des coins et recoins du Sénégal a fait porter le choix sur le président Macky Sall. De Dakar à Kayar, Dagana jusqu’à Bakel, Kolda, Ziguinchor et Matam passant par Kedougou et jusqu’à Koumpentoume, tous les sénégalais surtout les jeunes fondaient un espoir sur ce nouveau départ avec un jeune président qui nous dirons pas qu’il ignore les réalité du quotidien de nos compatriotes. Avec les régimes de Wade, les milliards s’envolait disparaissaient et le contribuable en souffrait et la fratrie menait sa danse au cœur de la république. Choqués mais patients, le peuple à attendu 2012 pour signer son certificat de divorce avec ce que nous appelions à cette époque le  » le paa bi, dome dji ak soxna si » donc une affaire de famille. Et cela n’a jamais été un bon signe pour un Etat.


Avec l’arrivée du Président Macky Sall, sa formule d’une gouvernance sobre et vertueuse tant chanté par lui même et ses partisans avec fait naître en nous cette enthousiasme car croyant sur le point de départ vert un avenir meilleur. Hélas, quand les choses ont commencé à prendre leurs courses normales, nous devons avouer que la chute a été brutale. Oui c’est une dégringolade du haut de l’immeuble. La famille, les amis, les collaborateurs, les insulteurs, tous reviennent à la charge comme si le virus avait déjà hanté les murs du palais de la république. Et là on empruntera le vocabulaire du journaliste d’investigation Pape Alé Niang pour tout simplement souligner qu’il y’a eu bel et bien des « des scandales au cœur de la république ».


Ils sont des ministres, directeurs généraux, députés et autres hautes autorités de la sphère étatique que de crédibles organes de contrôle citent pour des détournements de fonds. Ils sont des députés qui sont soit soit impliqués dans des affaires de trafic de faux billets de banque soit dans des affaires de trafic de passeports diplomatiques. Il s’agit d’un beau frère qui menace d’emprisonner un journaliste pour lui avoir poser une question sur des fonds mis à sa disposition pour des dépenses publiques. Et là, le sénégalais est encore dans de sales draps. Où est la gouvernance sobre et vertueuse qu’on attendait ? Peut être après la validation de la probable candidature par le conseil constitutionnel du président Macky Sall 2024, on pourra à partir de cette date espérer la bonne gouvernance. Peut être qu’à partir de ce cette date la priorité ne sera plus de réduire l’opposition à sa simple expression. Peut être qu’à partir de cette date les liquidations politiques ne seront qu’un mauvais souvenir. Peut-être qu’à partir cette les prisonniers politiques seront chez eux à côté de leurs familles. Peut-être qu’à partir de cette date NITT DOF ne verra pas son concert annulé à la veille de son événement.

Peut être qu’à partir de cette date les activistes, les syndicats, les regroupements de chauffeurs de taxi, les étudiants, les militaires invalides, les impactés des chantiers du TER, du BRT, villages environnants des ICS de Taïba, tous cela pourront marcher pour manifester leur mécontentement sans qu’il y ait jet de gaz lacrymogènes. Tel un idéal vers quoi le peuple sénégalais voudrais tendre, les moments sont sombres en 2022 où l’on espèrait vivre les plus belles pages de d’histoire politique. Un pays où règne les libertés bien encadrés par la constitution. « Sunu yakar mo tass » voici le rythme auquel bat les langues sénégalais. Impunité au centre de tout, personne ne sanction personne pour tout contradictoire à la normale. L’IGE, L’OFNAC, La Cour des Comptes sont tous aujourd’hui productrices de rapports qui épinglent des hauts dignitaires l’État mais qui va prendre la décision de s’autosaisir comme on l’a fait avec les deux députés de PUR pour rétablir l’ordre ?

Et cela ne reste que pour rassurer les sénégalais. En tout cas on espérait mieux que cela. Ainsi 2024 nous édifiera car jusque là nous sommes devant des promesses de campagne.

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