XALIMANEWS : La validation d’une liste de cinq candidats appelés à briguer les suffrages des Sénégalais le 24 février prochain marque la fin du volet contentieux de l’avant-présidentielle, auquel devraient succéder de grands moments de brainstorming pour des stratégies politiques devant porter sur la campagne électorale prévue pour démarrer le 3 février prochain.
Le Conseil Constitutionnel a publié dimanche soir la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle prévue le 24 février prochain.
Outre le président sortant, Macky Sall, 4 autres candidats sont autorisés à briguer les suffrages des Sénégalais, à savoir Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall, le Conseil constitutionnel ayant définitivement recalé Khalifa Sall et Karim Wade qui avaient introduit des recours.
La haute juridiction confirme ainsi sa liste provisoire publiée le 14 janvier dernier et qui excluait déjà Karim Meïssa Wade et de Khalifa Ababacar Sall, décision que les « 7 sages » avaient motivé par leur condamnation à 6 et 5 ans de prison respectivement pour enrichissement illicite et escroquerie sur deniers publics.
La décision du Conseil constitutionnel connue, les états-majors politiques sont désormais renvoyés à leurs stratégies pour cette élection, indépendamment de la décision des uns et des autres de participer ou non à cette élection.
Si des menaces de boycott avaient été évoquées par-ci par-là, en protestation contre l’invalidation de l’essentiel des candidatures de l’opposition, dont la grande majorité n’a même pas pu dépasser l’étape des parrainages, il est à parier que l’air de la campagne électorale ne devrait pas laisser longtemps indifférent les états-majors.
L’envie d’en découdre devrait être plus forte que toute autre considération, surtout du côté de ceux qui ont longtemps fourbi leurs armes avec la volonté de régler des comptes politiques, d’autres encore voulant se mesurer, si ce n’est simplement pas, se tester ou vérifier la légitimité de leur ambition pour le Sénégal, au regard de leur poids électoral à terme.
Il reste qu’au vu des cinq candidatures validées, il est possible de considérer que le parrainage a eu ses effets escomptés, si son seul but était de rationaliser les nombreuses candidatures aux scrutins électoraux, à la lumière des manquements notés lors des dernières législatives.
Ce scrutin tenu le 30 juillet 2017 a induit la participation de 47 coalitions ou partis pour briguer les suffrages des électeurs sénégalais, une situation qui a engendré de grands problèmes d’organisation auxquels le parrainage état censé pallier.
La nouvelle disposition stipule que pour être autorisé à briguer les suffrages de ses compatriotes, un candidat doit au préalable obtenir le parrainage d’au minimum 0, 8 % des électeurs et 1 % au maximum dans 7 des 14 régions que compte le Sénégal.
L’opposition n’a eu de cesse d’évoquer des arrière-pensées électoralistes au sujet de cette loi votée par l’Assemblée nationale le 18 avril dernier dans une atmosphère de grande discorde politique.
Les partis concernés en ont fait leur principal cheval de bataille, au point qu’on a pu penser que cette option pourrait être contreproductive, quand le pouvoir continue de dérouler au sujet de ses ‘’réalisations’’.
La campagne électorale aidant, les candidats auront grandement l’occasion de décliner leurs programmes, compte tenu du nombre relativement moindre de candidatures enregistrées cette année en comparaison des deux ou trois dernières présentielles à tout le moins.