XALIMANEWS- Alors que la quête de troisième mandat en Côte d’Ivoire et en Guinée est source de violences et de morts, le très célèbre animateur Claudy Siar, lance un coup de gueule à l’encontre de la classe politique de ces pays et par ricochet, d’Afrique.
Dans un coup de gueule sur sa page Facebook, le journaliste et animateur de Couleur Tropicale sur RFI, Claudy Siar, a jeté sa colère sur les leaders politiques ivoiriens et guinéens. « …Combien de balles perdues déchireront les corps des jeunes de Guinée, de Côte-d’Ivoire au nom d’un troisième mandat contesté par une partie du peuple ? », s’est interrogé Claudy. « Les drapeaux de ces pays ne sont-ils pas suffisamment rougis par les manigances, l’incompétence, l’inconscience d’une classe politique (tous bords confondus) que la retraite appelle et que le sens des responsabilités exige qu’elle se retire? », a-t-il demandé.
Continuant dans sa diatribe contre les dirigeants africains assoiffés de pouvoir, le panafricaniste poursuit ses interrogations : « Sur combien de cadavres de jeunes leur faudra-t-il marcher pour savourer le pouvoir ? Le pouvoir est-il définitivement l’unique quête ? Comment prétendre œuvrer au bien-être des populations en logeant des balles dans la tête et le dos de jeunes ayant pour seule arme leur envie de vivre mieux ? ». La colère du journaliste intervient après des rapports de décès de personnes, dont des enfants en Guinées et en Côte d’Ivoire, alors qu’elles n’avaient rien à voir avec telle ou telle manifestation ou mouvement.
Une Afrique toujours statique
Outre la Côte d’Ivoire et la Guinée, Claudy se désole de ce qui se passe dans toute l’Afrique y compris au Nigéria. « Du Nigeria où la jeunesse pauvre ne supporte plus les violences policières, à la Guinée, la Côte d’Ivoire où la troisième dose créait l’overdose, une conscience s’exprime. Ils se maintiendront (probablement) tous au pouvoir. Le boycott électoral des uns, validera la victoire des autres ! », indique-t-il. Pour l’homme des médias, l’Afrique n’a pas encore migré vers le monde moderne mais est restée plutôt dans l’antiquité politique.
« Politiquement, l’Afrique vit dans un ancien monde. Des constitutions calquées sur celles des anciennes puissances coloniales, comme des adultes qui n’auraient pas quitté la maison de leurs parents. L’Afrique s’est piégée elle-même en imitant les autres au lieu d’imaginer un cadre institutionnel correspondant aux réalités du pays », remarque Claudy Siar. « Hommage aux victimes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Honte à ceux qui se taisent au nom de leur intérêt personnel alors qu’ils doivent leur notoriété à nos peuples qui nous permettent chaque jour, par leur amour, de réaliser nos rêves », conclut-il.
BeninwebTv