L’instabilité gouvernementale que vit notre pays n’est manifestement pas dans notre intérêt. Une équipe dirigeante qui tombe au bout de dix mois sans que les engagements pris lors du discours de politique générale ne soient respectés et un troisième Premier ministre en deux ans sont des signes évidents de fébrilité au plus haut niveau.
Et si cette instabilité était du fait du président lui-même ? Un centre de gravité instable entraine l’instabilité de tout un système. Or, notre architecture institutionnelle a comme centre de gravité essentiel le président de la République. Notre Constitution en fait un démiurge.
Article 42 : Le Président de la République est le Gardien de la Constitution. Il est le premier Protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal. Il incarne l’unité nationale. Il est le garant du fonctionnement régulier des institutions, de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire. Il détermine la politique de la Nation. Il préside le Conseil des ministres.
Article 43 : Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets.
Article 44 : Le Président de la République nomme aux emplois civils.
Article 45 : Le Président de la République est responsable de la Défense nationale. Il préside le Conseil supérieur de la Défense nationale et le Conseil national de Sécurité. Il est le Chef suprême des Armées ; il nomme à tous les emplois militaires et dispose de la force armée.
Article 46 : Le Président de la République accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères. Les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires des puissances étrangères sont accrédités auprès de lui.
Article 47 : Le Président de la République a le droit de faire grâce.
Article 49 : Le Président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier ministre, le Président de la République nomme les ministres, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions.
Article 51 : Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, soumettre tout projet de loi constitutionnelle au référendum. Il peut, sur proposition du Premier ministre et après avoir recueilli l’avis des autorités indiquées ci-dessus, soumettre tout projet de loi au référendum.
Article 52 : Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le Président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels.
Celui qui détient tous ces pouvoirs imprime sa marque et déteint sur tout, inéluctablement.
Aucun changement de gouvernement ne nous sera utile si le président lui-même ne change pas. Il doit se départir de la politique politicienne et des intérêts partisans, mobiliser dans le sens du travail, de « la personne qu’il faut à la place qu’il faut », de son engagement personnel sur le terrain à motiver la création, l’innovation et les forces de production dans la valorisation de nos richesses propres.
Suggestion : « Le coaching est une intervention extérieure ayant pour but de mobiliser et d’optimiser les ressourcesinternes afin d’obtenir de meilleures performances.
Cela peut passer par une amélioration des compétences internes, la gestion des crises, ou encore une aide en cas de changement de cap.
Il s’agit donc de développer les savoir-faire à des moments stratégiques. Un bon coaching permet à toute entité de mieux fonctionner. Les dirigeants apprennent à mieux communiquer leurs décisions, à les « fluidifier ». Tout le monde y gagne en autonomie et en responsabilité. Chacun, à des degrés divers, développe et ajuste son potentiel pour la réussite collective. »
A cette mi-temps de son mandat, nous avons urgemment besoin d’un coaching présidentiel gagnant ! Qui pour coacher notre président ?
Mamadou Sy Tounkara
sa femme le coach déjà non ?