« L’année blanche est déclarée dans un pays quand aucun cours n’a été dispensé. Une année invalide est une mesure qui frappe un système scolaire ou universitaire qui est loin d’avoir atteint son quantum horaire annuel. L’année blanche survient souvent à la suite d’une catastrophe naturelle ou artificiellement entraînée dans un pays ».
Le Sénégal a déjà connu une année blanche ainsi qu’une année invalide à la suite respectivement, des évènements postélectoraux de 1988 et la longue grève estudiantine de 1994. En 2012, soit moins de deux décennies d’intervalle seulement, le système éducatif sénégalais qui a toujours du mal à se remettre de ces malheureuses expériences, au regard du niveau de ses élèves, de ses étudiants et de la qualité de son système éducatif, est menacé à nouveau d’une année blanche. La cause, depuis quatre voire cinq mois, il y a des enseignants qui, par respect aux mots d’ordre de grève déclenchés par les syndicats du Moyen-Secondaire (Saems-Cusems et Cusems), n’ont dispensé aucun chapitre de leur programme de l’année. Dans les Universités publiques, à l’exception notoire des écoles supérieures universitaires que sont le CESTI, EBAD, EISMV, ENSUT et la Faculté de Médecine, la situation est quasi identique. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) est en grève depuis mi-décembre 2011.
Contrairement aux autres années curieusement, le système éducatif est pris cette fois ci en otage par les Enseignants qui n’ont daigné faire une moindre concession à l’Etat (dans une situation préélectorale et électorale). Réclamant avant tout la satisfaction de leur plateforme revendicative au risque de sacrifier l’année et d’hypothéquer dangereusement l’avenir scolaire des élèves et les études de leurs aînés des Universités et autres instituts supérieurs. Jusqu’au dernier moment aucun des candidats à la présidentielle n’a pu les convaincre à lever leur mot d’ordre de grève. Ils n’ont accepté aucune promesse. Comme Saint Thomas, ils veulent voir pour croire.
Ce n’est qu’au dernier moment que le SAES a décidé d’observer une pause dans sa lutte en attendant d’abord l’élection, l’installation et l’imprégnation ensuite des dossiers urgents, de la part du président élu à l’issue du scrutin du 25 mars dernier. Une concession que n’ont même pas voulu faire les syndicats du Moyen-Secondaire qui persistent, eux, un mois après la présidentielle de février-mars derniers et les nombreux appels à la raison des bonnes volontés, dans leur position. Ils n’exigent rien de moins que la satisfaction de leur plateforme. Il est vrai que certains des points revendicatifs, sont récurrents.
Mais, pour l’essentiel, leurs revendications ont une incidence financière importante. Par conséquent, seul le chef de l’Etat qui s’était arrogé ces prérogatives depuis 2001, après la mort de l’étudiant en 1ère année de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Balla Gaye, était à même d’y apporter une réponse appropriée. Ni le ministre de l’Education, encore mois celui de l’Enseignement supérieur ; ni le ministre de l’Economie et des Finances ou son collègue du Budget n’étaient habilités à satisfaire les revendications des syndicats d’enseignants. Le président Wade qui avait laissé pourrir la situation des mois durant à cause des problèmes de trésorerie publique, peut-être, a finalement légué la patate chaude à son successeur Macky Sall. Une situation qui risque de troubler pendant longtemps le sommeil du Premier ministre de ce dernier, Abdoul Mbaye, de ses ministres des Finances et du Budget, Amadou Kane et Abdoulaye Daouda Diallo. Ces derniers confrontés, ont-ils communiqué au sortir du premier Conseil des ministres du gouvernement de Macky 1er, à des caisses vidées de l’Etat par le pouvoir déchu le 25 mars, ont là assurément un véritable cas… d’école.
S’offrent cependant aux syndicats deux possibilités : Soit refuser par principe de lever le mot d’ordre de grève sans avoir enregistré des acquis malgré cinq mois de grève sans succès. Soit faire comme le dit le Secrétaire général du Saes : « être ferme, mais souple » dans sa position. C’est-à-dire accepter d’accompagner le nouveau pouvoir en place tout en lui fixant un délai pour l’application de tous les points d’accords et le respect de tous les engagements pris par l’ancien pouvoir et par lui-même.
Les syndicats face au tribunal de l’histoire
En tout état de cause, même si les responsabilités de la grave situation que vit l’école sont aujourd’hui à partager entre le pouvoir (l’ancien) et les syndicats d’enseignants, il est évident que ces derniers courent le risque de voir l’opinion nationale unanimement les attraire devant le tribunal de l’histoire. Elle aura beau jeu de leur signifier qu’ils ont eu tort de n’avoir pas déjoué à temps les pièges de l’ancien régime qui, malgré ses déclarations de bonnes intentions, n’a jamais appliqué les protocoles d’accords. Encore moins respecté ses engagements. Vouloir néanmoins, faire payer à tout prix les pauvres élèves les conséquences de sa faute apparait comme un déni de justice. Une telle attitude et surtout la radicalisation du mouvement syndical enseignant dans cette affaire risqueraient de lui aliéner le soutien dont il bénéficiait auprès de larges franges de l’opinion. Il perd en tout cas beaucoup de crédit en persistant dans ses choix. Cela est perceptible d’ailleurs à travers la campagne menée par certains élèves qui se déplacent dans des 4×4 proclamant « l’année blanche ».
Une manipulation de syndicats et/ou de certains acteurs politiques appartenant au régime défunt ? Toujours est-il que seule une volonté dont feraient preuve clairement les syndicats encore en lutte pour sauver l’année, ainsi que les moyens qu’ils mettront en œuvre pour ce faire en administreront le contraire. Sinon, ils porteront la responsabilité devant Dieu et les Hommes, devant la Nation d’avoir participé à la destruction de l’école sénégalaise et d’hypothéquer par voie de conséquence l’avenir d’une bonne frange de la jeunesse. Comme les tenants du régime battus le 25 mars dernier, ils passeront tous devant le tribunal de l’histoire.
Mamadou Mika LOM
sudonline.sn
LE s2N2GAL EST LE SEUL PAYS AU MONDE OU DES ENSEIGNANTS FONT GREVE, CONTINUENT A PERCEVOIR CHAQUE MOIS DE GREVE LEUR SALAIRE, VONT DONNER DES COURS DANS LE PRIVE OU A DOMICILE ET L’ETAT RESTE INERTE EN NE METTANT PAS LE HOLA ! QU’ILS FASSENT PEUT A LA LIMITE ETRE COMPREHENSIBLE, MAIS CONTINUER PENDANT SIX MOIS A PERCEVOIR UN SALAIRE, C’EST INADMISSBLE ! LE SENEGAL AURAIT MEME LE PLEIN DROIT DE FAIRE VENIR DES ENSEIGNANTS DES AUTRE PAYS FRERES D’AFRIQUE OU D’AILLEURS !
Sauvons l’année scolaire soit,mais dans tout cela moi élève paysan qui doit aidé ma famille a cultivé nos champs et nous sommes deux éleves durant l’hivernage,je n’ai point entendu nos cas posé sur la table en tout ne soyez pa égoïste.moi aussi je dois reussir prener en compte mon cas Mrs LOM