Commission de l’Uemoa: les ratés de Wade

Finalement le candidat du Sénégal pour  le poste du président de la commission de l’Uemoa n’a pas été élu par le conseil des chefs d’Etat de l’Union. Le sommet de Lomé (Togo) n’a entériné que la nomination du gouverneur de la Bceao. Une bien mauvaise surprise pour les Sénégalais qui croyaient l’affaire bouclée. Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara a dit sans ambages à ces homologues que le poste du gouverneur ne se discute pas. La Côte d’Ivoire, première économie de l’Union, l’occupe sans possibilité de rotation.

Le président Wade avait déjà envoyé son ministre des affaires étrangères défendre la candidature du commissaire sénégalais à l’Uemoa El Hadj Abdou Sacko, n’a apparemment pas trouvé les arguments pour défendre le poste du président de la Commission de l’Uemoa qui doit, en principe, revenir à la deuxième économie de la zone. Les discussions se tenant à huit clos, les spéculations font prévaloir la mollesses à défendre les intérêts du président de son pays contrairement à Ouattara et avant lui Gbagbo, qui n’ont jamais varié sur le droit inaliénable bien que non écrit, de la Côte  Ivoire à piloter la Cedeao. Devant le manque de fermeté de Wade, les chefs d’Etat qui ne veulent pas le changement des règles du jeu se donc  abstenus devant les deux candidatures du Niger et du Sénégal. Le Bénin (le président Yayi Boni qui ne voulait pas perdre le poste du président de la Boad), la Côte d’Ivoire, le Togo et la Guinée Bissau qui tous étaient prêts à soutenir la candidature de Sakho n’ont pas compris que Wade n’ait pas tapé sur la table comme Ouattara pour exiger ce qui est dû à son pays

Source Nouvel Horizon