Communiqué : Tous au meeting du 21 novembre 2014 pour sauver la République

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En effet, le droit de s’opposer est un droit universel reconnu par notre constitution aux partis politiques de l’opposition et par conséquent inaliénable et non négociable.
Or, Macky Sall vient d’interdire à la suite du Gouverneur de Dakar et de son Ministre de l’Intérieur, le meeting du Front Patriotique pour la Défense de la République prévu au Boulevard Général Deguaulle ( symbole de la liberté retrouvée) le 21 novembre 2014 pour des raisons de sécurité dit-il liées à la tenue du Sommet de la Francophonie qui aura lieu du 29 au 30 novembre prochain à 40 km des lieux du meeting.
Macky Sall viole ainsi nos libertés et nos droits les plus élémentaires au mépris de la démocratie qu’il clame partout en imposant depuis deux ans et demi comme règle, l’interdiction systématique des marches et des réunions publiques programmés par le Parti Démocratique Sénégalais et ses alliés. Le Sénégal est ainsi l’un des rares pays au monde qui se réclament démocratiques où le chef de l’opposition n’a pas le droit de s’adresser publiquement au peuple.
Le Gouverneur de Dakar en interdisant lui aussi toute manifestation sur l’étendue du territoire de la région de Dakar du 10 novembre au 5 décembre 2014 outre passe ses pouvoirs et s’arroge un pouvoir que seul le président de la République détient constitutionnellement en période d’exception, c’est à dire en cas d’Etat d’urgence ou de siège.
A y voir de près, Macky Sall méprise les citoyens et les partis politiques lorsqu’il déclare que « les forces de l’ordre ont d’autres chats à fouetter que d’encadrer les citoyens » qui organisent un meeting. Ce qui veut dire peut être qu’en cas de manifestation, les forces de l’ordre ne viendront pas sur place.
Par contre, demandera-t-il aux forces de l’ordre de charger les citoyens lorsque ceux-ci descendront dans la rue pour réclamer leur droit de tenir un meeting public déclaré préalablement ? Personne n’a oublié les incidents récents à l’université ayant causé un mort et plusieurs centaines de blessés. On sait aussi qu’ aujourd’hui plusieurs membres des forces de l’ordre, des chefs de brigade de gendarmerie, un commissaire de police et plusieurs autres des leurs sont soit emprisonnés ou démis de leurs fonctions soit poursuivis en justice par le régime de Macky Sall pour avoir été soupçonnés d’avoir chargé des manifestants pendant les dernières années du régime du Président Wade .
Au lieu d’organiser des contres manifestations à des endroits et heures différents comme le faisaient le président Wade et ses partisans dont Macky Sall lui-même premier ministre d’alors, le pouvoir actuel s’obstinera t-il à utiliser la force et à enclencher des troubles inutilement dans notre pays d’autant plus que toute la société civile est d’accord sur un point, le droit de tenir ce meeting est légitime et renforce notre démocratie.Il convient de saluer l’attitude des hauts gradés de la gendarmerie qui lors du retour du Président Wade ont évité une confrontation entre le peuple et les forces de l’ordre en ordonnant à ces derniers de lever le barrage du cortège au niveau du rond point Maguilene Senghor à yoff .Le cas échéant la prochaine fois nous espérons que la police nationale très proche du peuple aura la même attitude responsable .
EN AVANT TOUS POUR LE MEETING DU 21 NOVEMBRE 2014 A L’AVENUE DU GENERAL DEGUAULLE Car même en France, le pays du président François Holland, principal invité du sommet de la francophonie, le ministre de l’intérieur Bernard Caseneuve déclarait la semaine dernière que «le droit de manifester est un droit non négociable lorsque toutes les procédures sont respectées par les organisateurs».
Ensuite, la Constitution du Sénégal en son article 58 «garantit aux partis politiques qui s’opposent au gouvernement le droit de s’opposer » et en son article 8 aux citoyens le droit d’exercer pleinement leurs droits fondamentaux et leurs libertés en particulier le droit de tenir des réunions publiques déclarées préalablement .
Macky Sall lui-même a maintes fois participé à des manifestations en qualité d’opposant au régime du Président Wade entre 2008 et 2012 pour exprimer son désaccord avec l’organisation de sommets qui réunissaient d’éminents chefs d’Etat, des rois et des émirs de tous les continents dans une période où il y avait une insécurité presque totale et quotidienne dans le monde entier à cause d’Al Qaida.
Que d’invectives et propos incendiaires ont été proférés à l’occasion par les leaders de Benno Siggil Sénégal et l’actuel Président de la République lors du sommet du monde islamique à Dakar (OCI ) en 2008 et de l’inauguration du monument de la Renaissance Africaine par le président du Nigeria Oleisgun Obosanjo et ses pairs le 3 avril 2010 à la veille de la fête du 50eme anniversaire de notre indépendance. A t-on oublié les images en boucle montrant l’actuel président de l’Assemblée nationale, une grosse pierre en main, manifester vivement contre le régime du président Abdoulaye Wade.
EN AVANT POUR LE MEETING DU 21 NOVEMBRE PROCHAIN car le pouvoir judiciaire gardien des droits et des libertés conformément à l’article 91 de notre constitution devra veiller aux respects de la personne humaine et de ses droits.
Farba SENGHOR

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