La Première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a accusé la Secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton, de comploter avec l’ONU et la France contre le régime de Laurent Gbagbo, lors d’un meeting au palais de la culture de Treichville samedi 15 janvier 2011. Pour elle, Mme Clinton est l’une des pièces maîtresses du complot international que subit le camp présidentiel. « Mme Clinton, on ne dit jamais son nom, mais elle est de la partie comme Obama. Combien de résolutions de l’ONU n’a-t-on pas fait rédiger par l’ambassadeur de France à l’ONU ? », s’est interrogée Mme Gbagbo, entourée de toutes les composantes du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), initiateur de l’événement. A l’en croire, les puissances étrangères veulent faire main basse sur la Côte d’Ivoire pour pouvoir exploiter aisément ses richesses. Elle a affirmé également que leurs plans sont mis à nu par le président de la République, Laurent Gbagbo, depuis qu’il est au pouvoir et c’est la raison pour laquelle il est combattu. « Ils ont eu le culot de présenter les réfugiés de Côte d’Ivoire au Libéria, en Guinée, comme leurs réfugiés alors que ce sont nos populations que les rebelles pourchassent dans les forêts de l’Ouest. L’OPA sur la Côte d’Ivoire ne peut pas suffire pour terrasser le peuple ivoirien », a-t-elle assené, accusant Alassane Ouattara d’être au cœur de cette OPA. Mme Gbagbo a démontré que le rival politique de son époux veut créer une situation de chaos dans le pays, avec l’aide de la France, de l’ONU et des USA. « Ce qui caractérise le « chef rebelle« (Alassane Ouattara, comme elle l`a rebaptisé), ce sont les tueries, c’est le sang et les villes brûlées. Un jour, le chef bandit est arrivé dans notre pays. Il a décidé, quand il a vu ce magnifique pays, de faire une OPA. Il a décidé de se faire adopter, après c’était trop compliqué. Il a changé de mère, de date de naissance (…) Ce n’était pas suffisant, il est allé s’allier à plus fort que nous », a révélé l’épouse de Laurent Gbagbo, ajoutant que M. Ouattara ne pouvait pas remporter les élections présidentielles. A l’en croire, le président du Rassemblement des républicains (RDR) a fraudé massivement. « Frauder, c’est un art, on ne s’improvise pas fraudeur. Le chef bandit n’a pas gagné les élections mais le diable est persévérant dans la défaite », a-t-elle martelé devant l’immense foule présente au palais de la culture. Simone Gbagbo a insisté sur le fait que la Côte d’Ivoire est dans son jubilé. « Notre pays est dans la tourmente parce que nous sommes dans le jubilé de l’Afrique. En 1960, nous avons eu l’occasion d’entrer dans notre jubilé en prenant notre indépendance. En 1960, est-ce que nous avons pris la vraie liberté ou la liberté des oreilles percées. Dieu nous donne une opportunité encore. Le mouvement de libération de l’Afrique entière commence par la Côte d’Ivoire. C’est notre responsabilité et Dieu mène le combat », a dit Mme Gbagbo, appelant tous les fils de Côte d’Ivoire et d’Afrique à lutter pour leur indépendance totale. Aussi, assurant que Laurent Gbagbo a gagné les élections, elle a soutenu : « Gbagbo est vigoureusement installé au pouvoir ». Avant d’appeler le gouvernement à organiser très rapidement les élections locales. Elle a invité les ministres à démarrer l’Assurance maladie universelle (AMU) pour que le pays retrouve sa santé. « Il faut récupérer la totalité du territoire, il faut appuyer les FDS, délivrer les peuples du Nord et de l’Ouest, nettoyer nos forêts et nos champs de café-cacao qui sont pillés », a-t-elle conclu.
Hervé KPODION
Légende : Simone Gbagbo appelle les Ivoiriens à la résistance.
L’inter via abidjan.net