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Conditions difficiles, démission en cascades : La justice crie ses misères

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«Le service public de la Justice est en train de mourir de sa belle mort. L’effectif des travailleurs de la Justice ne cesse de décroître au point qu’il serait illusoire d’espérer une bonne qualité du service public de la Justice. Cette situation est la résultante de départs massifs d’agents vers d’autres secteurs », c’est du moins la substance d’un communiqué qui nous est parvenu mardi.
A titre d’exemple, il a été relevé ces dernières années la démission de plus de 30 greffiers sur les 317 qui ont été formés depuis la création du Centre de Formation (CFJ). Aujourd’hui, le nombre de greffier est de 328 contre 496 magistrats, alors que le ratio international est de 02 greffiers pour 01 magistrat. Tout se passe comme si on faisait face à un monstre qui a plus de têtes que de bras et de jambes, poursuit le document.
La cause de ces démissions massive, selon le texte, est liée à l’extrême modicité de leurs rémunérations qui ne leur permettent pas de vivre dignement face au coût de la vie qui devient de plus en plus élevé. Cette situation concerne aussi les autres agents de la Justice qui vivent une extrême pauvreté et qui viennent en appui aux magistrats et aux greffiers dans la mission d’offre de service public de la Justice. Parmi ces agents, un grand nombre aussi a quitté le service public de la Justice.
Pour le communiqué, la pauvreté des travailleurs de la Justice est une réalité, mais en dépit de cela, leur syndicat mène avec leur tutelle et le gouvernement un dialogue apaisé et responsable si nécessaire pour la sérénité sans laquelle le service public de la Justice serait dans une instabilité.
Pour encourager cette dynamique de rupture, le gouvernement doit faire preuve de proactivité pour que les revendications trouvent des solutions dans la négociation et non dans la confrontation, source de beaucoup de désagréments pour les usagers du service public de la Justice.
Aux termes des lois et règlements, les administrateurs de greffe, les greffiers-en-chefs et les greffiers sont membres du conseil constitutionnel, de la Cour Suprême, de la Cour des comptes, des cours et tribunaux.
A cet égard, ils participent à l’exercice du pouvoir judiciaire. En effet, à titre de membres, ils siègent dans toutes les compositions Juridictionnelles du Sénégal et contresignent avec les présidents de ces Juridictions toutes les décisions rendues par celles-ci.
Par ailleurs, notent ces juristes, il leur revient l’insigne responsabilité de garantir l’inaltération des décisions Judiciaires dont ils sont dépositaires.
Leur qualité d’officier public, c’est à dire leur qualité d’agent public dont les actes font foi Jusqu’à inscription de faux, fait qu’il leur incombe aussi la mission d’authentifier les décisions de Justice.
Ainsi, leurs fonctions sont empreintes d’une dignité découlant de leur concours à l’exercice du pouvoir Judiciaire.
Il en résulte que leur traitement salarial doit refléter cette dignité et leur appartenance à la famille Judiciaire. L’harmonie des traitements salariaux dans la Justice doit aussi bénéficier au personnel non Judiciaire qui concourt aussi à l’offre de service public de la Justice à côté des magistrats et des agents du cadre des fonctionnaires du ministère de la Justice.
Sans cela, la qualité du service public de la Justice ne cessera de s’amoindrir, conclut le texte.

Ferloo.com –

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