L’opposant Paulin Makaya, jugé depuis juillet dans une affaire de complicité d’évasion à la maison d’arrêt de Brazzaville en décembre 2016, n’a pas été fixé sur son sort jeudi. Pour la énième fois le verdict de son procès a été renvoyé au 13 septembre prochain pour des raisons qui dérangent quelque peu ses militants et ses avocats.
C’est le 19 juillet que le procureur avait requis un an d’emprisonnement ferme contre Paulin Makaya. Le juge avait fixé la date du verdict au 2 août, mais pour des raisons de santé, il avait finalement décidé de vider son délibéré le 16 septembre. S’étant rendu compte que le 16 septembre sera un jour non ouvrable, il avait ramené l’affaire au 30 août.
Hier jeudi, c’est un peu en colère que les militants du parti de Paulin Makaya (Unis pour le Congo, ndlr) ont quitté le tribunal après avoir appris que celui-ci va dire son dernier mot le 13 septembre.
« C’est quand même curieux de changer chaque fois la date du verdict. Si le tribunal veut garder notre leader éternellement en prison, il n’a qu’à le dire au lieu de tergiverser », a tempêté un militant qui a requis l’anonymat, avant d’ajouter : « dans ce pays, il y a des gens qui ont commis plus que Paulin Makaya, mais leur procès n’a pas duré aussi longtemps ».
« Cette fois-ci, nous n’avons plus de commentaire à faire », a dit pour sa part un avocat de l’opposant Paulin Makaya jugé pour complicité d’évasion de prisonniers ; une évasion qui avait coûté la vie à quatre personnes dont un gendarme en décembre 2016.
Autre audience repoussée au 24 octobre, celle de six policiers inculpés dans l’affaire des treize jeunes garçons morts dans une cellule d’un commissariat de Brazzaville, celui de Chacona dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier.
Rfi