Il y a de l’électricité dans l’air à Hoggy, qui réunit demain son Conseil d’administration. Le «représentant légitime» du personnel est interdit d’accès à la salle, alors qu’il tient à poser sur la table les «nébuleux marchés», qui ont coûté à la structure, les yeux de la tête «sans grands résultats».
Le Conseil d’administration de l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy), convoqué pour demain à la salle du conseil, cristallise tous les regards et alimente toutes les passions, tellement les sujets qui risquent d’y être évoqués sont jugés sensibles. Raison pour laquelle, l’accès à la salle de réunion sera filtré, surtout pour empêcher au nommé Cheikh Seck, de siéger en tant que «représentant du personnel». Des proches de Seck indiquent que celui-ci est le «représentant légitime» du personnel et il entend poser sur la table le «marché nébuleux concernant l’achat d’un amplificateur de brillance à plus de 108 millions, alors que dans le budget validé en 2012, la somme autorisée pour son achat ne devait pas dépasser 40 millions». Tout comme, il entend évoquer l’achat d’un Rvg en Odonto-stomatologie à 20 millions ou un moniteur pour le bloc opératoire à 90 000 francs au lieu de 15 000 par appareil, entre autres questions.
Des proches de Cheikh Seck disent avoir alerté les autorités publiques pour garantir la sécurité de cette réunion, qu’une partie des organisateurs compte tenir sans lui, considérant qu’il n’est plus légitime, pour avoir fait l’objet d’une affectation à la Direction des établissements de santé au ministère de la Santé et de l’action sociale. Ils avertissent que cette affectation est «nulle et de nul effet» parce qu’elle ne saurait être au dessus du décret présidentiel N°2013-842 du 12 février 2013, portant nomination des membres du Conseil d’administration de Hoggy et ce, pour un mandat de 3 ans.
Jointe par téléphone par l’intermédiaire de son chargé de communication, la Direction de l’hôpital avertit à son tour, que Cheikh Seck n’est plus le représentant du personnel au Conseil d’administration. Au lendemain de son affectation, indique Tom Guèye, Cheikh Seck a été remplacé par Demba Bâ à la suite d’une élection de représentativité, qui a «battu tous les records de participation». Pour la Direction, Seck, qui est soutenu par une partie du personnel, n’a pas sa place à cette réunion et c’est à ses risques et périls, s’il venait à «transgresser» les règles arrêtées par les membres du Conseil d’administration. Il y a sans doute de l’électricité dans l’air…
Le Quotidien