Conséquence de la hausse de la farine : La baguette de pain vendue à 200 francs

Dans certaines boulangeries, le prix de la baguette de pain de 210 g est passé de 175 francs à 200 francs Cfa. Les boulangers disent avoir répercuté la hausse du prix de la farine décidée «unilatéralement» par les meuniers, sur celui du pain.
Le prix de la baguette de 210 g de pain a été revu à la hausse. De 175, le prix de la miche est passé à 200 francs Cfa, soit une augmentation de 25 francs Cfa. Joint par téléphone hier, Amadou Gaye a imputé cette hausse à l’augmentation de 600 francs Cfa, notée sur le prix du sac de farine décidée par les meuniers. De 20 000 francs, le prix du sac de 50 kg est passé à 20 600 francs Cfa. D’après le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs), les meuniers sont prompts à répercuter la hausse des cours mondiaux du blé sur le prix de la farine. Mais quand ces prix tendent vers la baisse, ils ferment les yeux. «Pour justifier cette nouvelle hausse du prix de la farine, les meuniers avancent l’augmentation des cours mondiaux du blé. Cet argument n’est pas valable. Car, actuellement les cours ne sont pas stables. Aujourd’hui, le prix de la tonne de blé tendre est estimé à 228 euros. Ces prix pourraient être revus à la baisse, dans quelques jours», a assuré M. Gaye.
Face à cette situation, la Fnbs invite le gouvernement de Macky Sall à trouver des solutions. Les boulangers veulent que le prix de la farine soit homologué comme l’est celui du pain. Ils exigent aussi que le prix du pain soit indexé sur le poids afin de permettre aux consommateurs de faire leur choix. La Fnbs souhaite également, que le gouvernement supprime la Tva sur la farine, d’autant que le prix du pain est fixé hors Tva. La Fnbs n’écarte pas de dérouler un plan d’action si rien n’est fait pour satisfaire ses revendications.
Pour les besoins du mois de ramadan qui se profile à l’horizon, Amadou Gaye a indiqué qu’ils ont un projet qui pourrait permettre aux consommateurs d’avoir d’autres formats de pain, à base de céréales locales. Mais si le gouvernement ne réagit pas pour faire baisser le prix de la farine, il leur sera difficile de développer ce projet. Selon M. Gaye, le pain occupe une place centrale dans l’alimentation des Sénégalais. Ainsi préconise-t-il, le pain devrait être pris en compte dans la baisse des prix des denrées de première nécessité.