De plus en plus consommée au Sénégal, notamment par les jeunes au Sénégal, XXL aurait des vertus comme l’art de rendre possibles de belles performances physiques, mais qui reste à démontrer.
(REPORTAGE)
Les boissons dites énergisantes (BDE) entrent de plus en plus dans le quotidien des consommateurs sénégalais. Présente dans treize pays africains (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Madagascar, Mali, RDC, Ile Maurice, Togo, Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger et Tchad), l’une d’elles, XXL, s’est installée sur les plaques publicitaires et semble conquérir un nombre croissant de jeunes.
«Si tu veux être performant avec ta copine et ne pas avoir honte, tu peux consommer soit Red Bull, soit XXL, c’est efficace à 100%», explique Moussa Diagne, un jeune âgé de 25 ans trouvé devant une boutique des Parcelles Assainies, une bouteille de XXL entre les mains. Son ami Aly Guèye d’ajouter : «Parfois, quand je reviens du sport, j’achète ces boissons pour me soulager.»
Pour d’autres consommateurs, cela permet de récupérer les pertes en énergie accumulées. C’est le cas de Moulaye Sène, demeurant à l’Unité 18 des Parcelles Assainies. «Je suis menuisier et j’ai remarqué que chaque fois que je suis fatigué, si je prends la boisson XXL, je récupère mes forces et je peux travailler pendant plusieurs heures, sans arrêt.»
Même si on ne possède pas de statistiques exactes de commercialisation de ces produits, les boissons énergisantes donnent l’impression de s’imposer sur le marché. Pourtant, l’efficacité physique dont parlent nos interlocuteurs n’est pas partagée par tous. Par exemple, Jean-Paul Diène avoue : «J’ai bu un de ces produits la première fois pour rechercher l’effet aphrodisiaque tant commenté, mais ça n’a pas marché.»
«Composition douteuse»
XXL est composée de plusieurs ingrédients, dont : eau gazéifiée, saccharose, acide citrique, glucuronolactone. A ceux-là, s’ajoutent : arômes naturels et artificiels, benzoate de sodium (conservateur), acide ascorbique (vitamine C), sorbate de potassium, choline, inositol, caféine, taurine, EDTA (protection de l’arôme).
Selon des consommateurs interrogés par EnQuête, le doute persiste sur la nature et le degré des composantes de la boisson, ainsi que sur la quantité «légale» de chacune d’elles. «Moi, avant d’acheter quoi que ce soit, je regarde la composition de cette chose et la date d’expiration’’, explique Aly Thiam, étudiant en 2e année à la faculté de Médecine de l’université Cheikh Anta Diop et rencontré devant la boutique du commerçant Mounirou Diallo. «Les boissons énergétiques sont injustement et uniformément classées comme mauvaises, dangereuses et insalubres».
Pour Coumba Diop, la vingtaine, c’est son père médecin qui lui a interdit, ainsi qu’aux autres membres de sa famille, la consommation de boissons dites énergisantes comme XXL, «à cause de leurs effets secondaires cardiovasculaires». D’après cette jeune fille du Point E, «la caféine procure des effets excitants tandis que la taurine est un acide aminé…», explique-t-elle, comme une experte.
EMMANUEL BOUBA YANGA
enqueteplus.com
La question est de savoir si les autorités chargées de notre sécurité sanitaire contrôlent ces produits, part des analyses appropriées, avant d’autoriser leur mise sur le matché! En général, dans tout pays bien organisé, ce genre de contrôle est obligatoire pour tout, du plus petit jouet pour enfants, à l’alimentation, et la SGS, société de contrôle connue partout dans le monde est là pour ce travail. Encore faudrait-il que l’Etat du Sénégal ait sollicité sa collaboration pour tous les aliments qui entrent chez nous ! Essayez de commercialiser des boissons : « Diendier, Bissap, Ditah, Bouye, et AUTRES DELICES en bouteilles BIEN DE CHEZ NOUS EN EUROPE , et vous m’en rendrez compte du labyrinthe administratif avant la mise sur le marché