Si l’on n’y prend garde, on va vers des heurts terribles entre l’Etat et les populations de la banlieue. En effet, de sources sûres, après la sortie, avant-hier, du Premier ministre sur la volonté du gouvernement de procéder au déguerpissement des habitants vers le site de Sangalkam, le Collectif des Imams, celui des délégués de quartiers et les jeunes ont tenu, dans la nuit de lundi, une réunion pour sonner la révolte. Et, selon les populations, si Souleymane Ndéné Ndiaye ne privilégie pas le consensus, il n’a qu’à s’attacher d’ores et déjà les services de l’Armée, s’il espère les déplacer de force.
Le 15 juillet prochain risque d’être inoubliable. De sources sûres, à peine le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a-t-il déclaré la volonté du gouvernement de faire déguerpir les populations de la banlieue vers le site de Sangalkam, que ces dernières ont décidé de sonner la révolte. Au détour d’une réunion tenue avant-hier, le Collectif des Imams, celui des délégués de quartiers ainsi que les jeunes de la banlieue ont déclaré à qui veut les entendre que l’Etat n’a qu’à s’attacher d’ores et déjà les services de l’Armée, s’il espère les déplacer de force. « Au cours de cette rencontre, nous avons décidé de nous mobiliser comme un seul homme pour faire face au coup de force du gouvernement. Car nous ne saurions accepter de quitter nos habitations, pour aller vers l’inconnu », confie une source ayant pris part à la réunion. Et d’ajouter : « il est irréaliste de nous faire déguerpir d’ici à 17 jours, pour nous entasser sous des tentes dépourvues non seulement d’infrastructures sanitaires, mais aussi d’éclairage public ».
Daouda THIAM
Lasquotidien.info