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[CONTRIBUTION] Crise au Pds : La lettre ouverte de Farba Senghor

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J’ai toujours martelé, depuis presque deux ans, ici, que Karim Wade ne sera pas candidat et ne reviendra pas au Sénégal.
J’ai ajouté que Me Abdoulaye Wade, Karim Wade, lui-même, Me Madické Niang, Oumar Sarr, Me Amadou Sall, Pape samba Mboup et moi-même, Farba Senghor le savions parfaitement.
Je vous avais aussi prévenu qu’une fois Karim Wade recalé, les Wade ne donneront jamais, non plus, le Parti démocratique sénégalais (Pds), ni à Me Madické Niang, ni à Oumar Sarr, ni à quelqu’un d’autre, d’où qu’il vienne.
Ils opteront, invariablement, pour un contentieux électoral à l’issue de la prochaine élection présidentielle afin de permettre à Karim de continuer d’exister politiquement.
Qui, parmi vous, les militants du Parti démocratique sénégalais, les responsables et les « karimistes » n’a pas entendu ou lu mes discours dans ce sens ?
Et pourtant, rares sont ceux qui ont tenté d’interpeler les Wade en vue de vérifier une telle allégation grave et cocasse afin d’empêcher qu’une telle situation ne se produise pas et de prévoir une solution de rechange.
Les fanatiques se sont accrochés aux promesses pompeuses de retour de Karim Wade et à ses messages laconiques qui se terminent le plus souvent par des « à bientôt » sans fin, visiblement accrocheurs et par conséquent trompeurs.
En vérité, par crainte de sanction et de diabolisation, les responsables libéraux n’ont pas osé, une seule fois réfléchir, à la probabilité de non-retour de Karim Wade ou de celle de son élimination de la course présidentielle et ceci même dans leurs échanges les plus cordiaux !
Or, une telle frilosité suicidaire ne s’explique pas puisqu’au Pds, les militants sont forgés dans la critique et dans la contestation. Mais hélas !
Le mutisme bizarre des Wade et les prises de positions complices des responsables renforcent l’opacité autour de l’affaire Karim Wade. D’ailleurs, les observateurs n’ont jamais cessé de se demander si le Pds existe encore.
L’absence du Pds à une élection présidentielle marque-t-elle la fin d’un mythe ou le résultat de l’effet implacable de l’âge sur un père épuisé par les tracasseries de l’unique héritier ?
En tout état de cause, la disqualification aussi prévisible soit elle du candidat du Pds à l’élection présidentielle constitue une catastrophe pour tous, une humiliation pour les militants et plus encore une défaite retentissante pour ceux qui gèrent orgueilleusement le Parti. Mais, il faut dire que les cadres du Parti qui, au nom du respect de « la décision du parti » ont adopté un profil très bas, ont prêté le flanc et ont fini par se soumettre sans broncher à l’obscurantisme.
Aujourd’hui, encore, il se pose l’impérieuse nécessité pour le Pds d’élucider un tel errement au lieu de tenter d’embarquer ses militants et « karimistes » dans la mission périlleuse d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Farba Senghor
Ancien ministre,
Ancien chargé de la mobilisation et de la propagande au Pds

6 Commentaires

  1. Oui Mr Farba. Vous n,avez jamais voulu vous ranger derriere.cet enfant. Vous avez toujours ete consistent. En effet un texte tres pertinent. Merci beaucoup

  2. il ne s agit d avoir raison ou non, le combat du parti démocratique est un combat pour la survie de la démocratie sénégalaise. Si les sénégalais acceptent qu’un président puisse choisir ses adversaires par en tordant le cou à la loi , enterrons maintenant cette démocratie .

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