Hier, le ministre de la Communication Moustapha Guirassy, a soutenu qu’à l’heure actuelle, aucune décision n’a été prise par l’Etat pour la gestion des appels entrants internationaux, précédemment confiée à Global Voice Group (Gvp). Selon lui, rien ne se fera sans concertation avec les acteurs du Secteur des Télécommunications
Depuis que Global Voice Groupe (Gvp) a été dessaisi de la gestion des appels des communications internationales, c’est comme si l’Etat veut rentrer par la fenêtre, en confiant la même tâche à une autre société non encore identifiée. Cette manœuvre souterraine est du reste mal vue par les syndicalistes de la Sonatel, qui ont récemment rué dans les brancards. Mais du côté du Gouvernement, on préfère dégonfler la polémique. D’ailleurs, pour le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. « Pour le moment, il ne faut pas être alarmiste. D’après ce que j’en sais, ce ne sont que des discussions. Rien n’a été tranché et discuté ».
Si par extraordinaire le Gouvernement allait dans ce sens, signale le ministre, il ne le fera pas en vase clos. Autrement dit, l’Etat consultera tous les acteurs impliqués dans le Secteur, pour qu’ils n’aient pas le sentiment d’être lésés. « De toute façon, les partenaires trouveront une solution, pour le bien du secteur et des différents partenaires des télécommunications », poursuit-il. Moustapha Guirassy s’exprimait au cours du lancement officiel des activités de la pépinière d’entreprises Croissance Tic Dakar.
Comme son nom l’indique à suffisance, CTic Dakar a pour objectif d’améliorer les chances de croissance et le taux de survie des entreprises Tic, qui ont besoin d’appui en termes de services sur le plan administratif, commercial, marketing, comptable… et d’infrastructures pour exprimer pleinement leur potentiel de croissance, mais aussi assister les porteurs de projets dans les phases de création, de développement et de croissance.
Ainsi, il met à la disposition des entreprises, pour trois ou quatre ans, c’est selon, un cycle d’incubation pour leur développement et un cycle de pré-incubation pour la concrétisation d’une idée de projet : une trentaine d’entreprises annuellement. A ce jour, trois entreprises ont déjà testé le processus d’incubation, informe Omar Cissé, directeur du CTic Dakar. C’est ce qui fait dire au directeur général de la Sonatel, Cheikh Tidiane Mbaye, qu’avec l’incubateur, les entreprises auront à leur disposition un bouquet de services, de ressources optimisées et un accompagnement en matière de conseil et d’aide à la décision. Mieux, il sera un lieu de vie, de réseautage, de synergie et révélateur de talents.
Papa Ismaila KEITA
lasquotidien.info