Coronavirus. Le nombre de morts augmente fortement aux États-Unis, le chômage explose

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Les États-Unis, confrontés à une progression fulgurante du nombre de morts, notamment à New York, sont sur le point de dépasser l’Italie en nombre de cas de coronavirus. Et l’économie est en souffrance.

Les États-Unis, confrontés à une progression fulgurante du nombre de morts notamment à New York, sont sur le point de dépasser l’Italie en nombre de cas de nouveau coronavirus dont les ravages pour l’économie et les travailleurs commencent à apparaître au grand jour.

La course contre la montre des autorités est saisissante : au moment même où le Sénat approuvait, tard mercredi soir, un plan historique de 2 000 milliards de dollars pour soutenir la première économie mondiale, le bilan de la pandémie franchissait le seuil symbolique des 1 000 morts sur le sol américain.

Selon le comptage de l’université Johns Hopkins, qui fait référence, les États-Unis comptaient jeudi matin 1 046 décès officiellement dus à la maladie Covid-19, ce qui représente une forte accélération au cours des deux derniers jours. Avec 69 210 cas enregistrés, le pays devrait, à ce rythme, dépasser l’Italie très rapidement et devenir le deuxième le plus touché de la planète par la pandémie, après la Chine.

D’autant que contrairement au géant asiatique, le pic n’est pas encore en vue côté américain.

100 décès en 24 heures à New York

C’est à New York, poumon économique et culturel à l’arrêt en raison du confinement, que la situation est la plus grave. Le nombre de morts du coronavirus dans l’État de New York, épicentre de l’épidémie aux États-Unis, a fortement augmenté en 24 heures, avec 100 décès supplémentaires, soit 385 recensés depuis le début de l’épidémie, a indiqué jeudi le gouverneur de l’État, Andrew Cuomo.

Ce qui se passe, c’est que les gens étaient sous respirateur dans les hôpitaux, a expliqué le gouverneur. Plus vous restez longtemps sous respirateur, plus augmente la probabilité d’une issue tragique. Nous avons maintenant des gens qui sont sous respirateur depuis 20, 30 jours.

Jeudi matin, l’État de près de 20 millions d’habitants avait enregistré plus de 37 000 cas confirmés de la pandémie, a précisé le gouverneur Andrew Cuomo.

Devant l’hôpital Elmhurst, une longue file de New-Yorkais patientaient jeudi pour se soumettre au dépistage, dont les autorités sanitaires américaines ont accéléré la cadence.

La plupart portaient des masques et se tenaient à distance d’un mètre l’un de l’autre, tandis que des voitures de police patrouillaient régulièrement.

Le maire de New York s’en prend aux républicains

Le maire de la ville Bill De Blasio a évoqué l’arrivée d’équipement médical dans les hôpitaux, après le manque criant constaté la semaine dernière, comme l’unique rayon de soleil.

Mais il a vivement critiqué la part réservée à New York dans l’énorme plan de sauvetage de l’économie américaine approuvé à l’unanimité par le Sénat et qui doit maintenant obtenir le feu vert de la Chambre des représentants, en principe vendredi.

L’argent dont nous avons besoin pour aider les gens se tarit, a-t-il prévenu mercredi soir. Tout le monde sait que New York est l’épicentre de cette crise, a ajouté le maire démocrate, accusant les républicains de n’avoir pas prévu assez de fonds pour sa ville.

Plus de trois millions d’inscriptions au chômage, un record

Car sur le front de l’emploi, la crise sanitaire commence à montrer ses effets économiques dévastateurs, alors que plus de la moitié des Américains sont désormais appelés à se confiner chez eux et que nombre d’activités non essentielles sont à l’arrêt.

Le nombre de nouveaux chômeurs hebdomadaires a atteint un niveau sans précédent. Selon ces données vertigineuses dévoilées jeudi, 3,3 millions de personnes ont fait une première demande d’allocations chômage la semaine passée, soit trois millions de plus que la semaine précédente.

Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin s’est dit confiant que le plan d’aide puisse permettre aux entreprises de réembaucher ces nouveaux chômeurs.

Et le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a promis que l’institution continuerait à prêter de l’argent agressivement pour atténuer l’impact économique de l’épidémie.

Cette bouffée d’oxygène pourrait toutefois s’avérer n’être qu’un minimum vital dans un pays où les amortisseurs sociaux sont bien moindres que dans nombre d’économies occidentales. Cela dépendra notamment de la durée de la crise, avec des prévisions divergentes.

Trump ne veut pas d’un confinement prolongé

Donald Trump, autoproclamé président de temps de guerre la semaine dernière face à cet ennemi invisible, laisse maintenant entrevoir une levée des restrictions pour Pâques, le 12 avril. Une échéance qui fait polémique.

Joe Biden, probable adversaire démocrate du président républicain à l’élection de novembre, a jugé catastrophique l’idée de voir les Américains retourner aussi rapidement au travail.

Cela risque de provoquer un deuxième pic de contaminations, a-t-il prévenu, même si ses interventions semblent devenues inaudibles tant l’attention se concentre sur les conférences de presse quotidiennes de l’hôte de la Maison Blanche.

Anthony Fauci, spécialiste des maladies infectieuses au sein de l’équipe américaine de lutte contre le Covid-19, a aussi mis en garde contre la possibilité que l’épidémie, quand elle sera endiguée, puisse revenir de manière saisonnière.

Il est inévitable de se préparer à un second cycle, a-t-il lancé mercredi soir, soulignant l’importance de travailler à un vaccin et à des traitements efficaces.

Ouest-France

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