Laurent Gbagbo et sa seconde épouse Nady Bamba, rien ne va plus. Celle qu’on surnomme la «2ème République» ou «Petite Maman» sur les bords de la Lagune Ebrié, «exilée» depuis peu en Amérique du Nord, est sur le point de rompre son idylle présidentielle qui dure depuis une décennie avec l’ex-numéro un de la Côte d’Ivoire…
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L’Histoire a ce côté sublime. Elle nous permet de mettre en rapport le présent et le passé afin d’en analyser les similitudes ou différences. La perte du pouvoir comme nous l’enseigne l’histoire peut conduire à des déchirures profondes entre des personnes pourtant très liées dans la jouissance du pouvoir. Laurent Gbagbo, battu par Alassane Ouattara le 28 novembre à l’issue du 2nd tour de l’élection présidentielle ivoirienne, n’échappe pas à cette épée de Damoclès qui pend au-dessus des têtes couronnées. C’est l’histoire d’un vieil homme de 66 ans (le 31 mai 1945) aux allures d’ours mal réveillé et d’une charmante jeune dame aujourd’hui âgée de 39 ans. C’est l’histoire que conteront dans 50 voire 100 ans ou au-delà, les personnes chargées de relater la vie tumultueuse du 4e chef d’Etat de la Côte d’Ivoire indépendante. C’est l’histoire de Laurent Gbagbo et de Nady Bamba. Une histoire dramatique qui très souvent apparaît quand deux corps se lient par intérêts. Lui, fin politique machiavélique, bon viveur, grand amateur de femmes qui, pour élargir son électorat et se donner du plaisir, décide d’épouser une jeune animatrice de radio pleine d’ambitions, de près de 30 années sa cadette – et qui peut être sa fille, car elle est à peine plus âgée que sa dernière fille Marie-Laurence, la femme de Stéphane Kipré. C’est aussi l’histoire d’une jeune femme ambitieuse, très ambitieuse même, qui rêve de faire partir des Femmes du pouvoir, Femmes des réseaux. Une jeune dame africaine issue de famille modeste qui épouse un chef d’État africain de 30 ans plus âgé qu’elle. C’est le mélodrame de Laurent Gbagbo et de Nadiana (Nady) Bamba, père et mère du petit Koudou Ismaël, âgé d’environ 9 ans aujourd’hui – il est né en 2002. Une idylle présidentielle scellée coutumièrement en 2001 (les deux tourtereaux ont «attaché la cola» comme le veut la religion musulmane pratiquée par Nady) et qui est sur le point de prendre fin, suite à la débâcle électorale du Chef de l’Etat sortant après une décennie de règne improductif pour la Côte d’Ivoire.
La campagne présidentielle ratée de Nady Bamba
Dans la période allant du lancement de la campagne au 1er tour du scrutin du 31 octobre 2010, l’agence de communication Cyclone de Nady règne en maître dans la cour présidentielle. En plus des sorties officielles de la 2e dame sur le terrain, notamment dans sa région d’origine (Touba et tout le Bafing) aux fins de battre la campagne de son époux de candidat, la jeune dame contrôle la lourde artillerie de Communication de campagne de son mari. Auréolée de son passé à la radio Africa n°1 à Paris, propriétaire du quotidien Le Temps – et aussi du Magazine people Prestige – et de la régie publicitaire Cyclone – qui détient l’exclusivité des espaces publicitaires sur la deuxième chaîne de télévision publique TV2 dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à plus de 2 milliards de FCFA –, Nady réussit sans coup férir à convaincre son époux de lui confier la plus grosse partie de sa campagne de Communication. A part Simone Gbagbo, conseillée entre autres par les Lombardo (couple de français), Nady contrôle presque toute la «Com» de Laurent Gbagbo, en étroite collaboration avec les «sorciers» blancs d’Euro RSCG. Coup sur coup, les affiches géantes, le journal de campagne «LG Infos», le site Internet gbagbo.ci confié à «l’Américain» présenté comme un prodige des TIC Demba Traoré (Ndlr. : DG du projet Vitib, la Zone Franche de Grand-Bassam) sont mis sur orbite. Nady parcourt les localités de Man, Touba, Odienné… tout le nord-ouest et même tout le Nord de la Côte d’Ivoire, les agglomérations à forte coloration de populations «nordistes». Sans s’épuiser, elle bat campagne pour la réélection de son époux de président. Sur un budget total de campagne estimé à plus de 22 milliards de FCFA pour le candidat-président, la facture déposée par l’Agence Cyclone de Nady Bamba s’élèvera à près de 5,6 milliards CFA. La Direction de campagne de La Majorité Présidentielle (LMP) dirigée par Issa Malick Coulibaly lui paye un premier versement de 3 milliards de Fcfa. Le quartier général («QG») principal de campagne de Laurent Gbagbo est logé dans une somptueuse villa offerte par Nady Bamba au quartier Attoban, dans la commune de Cocody, non loin de la 7e tranche à Angré. En un mot comme en cent, Nady règne sur son domaine avec l’entière confiance de son époux de président de la République candidat à sa propre succession.
Fiasco électoral au Nord, ça coince au 2e tour !
Au lendemain de la proclamation des résultats du 1er tour, certes avec un Laurent Gbagbo arrivé en tête avec 38% des suffrages, tout le clan se retrouve crispé par l’affrontement avec la coalition RHDP, forte théoriquement d’au moins 60% de l’électorat. Que faire face à ce qui est considéré comme une débâcle électorale, et surtout dans le Nord, pour le clan qui pensait remporter la présidentielle dès le premier tour ? D’où vient la défaite face au «maïs» alors qu’en face «il n’y a rien» ? Quels sont les maillons faibles de la chaîne ? Très vite, le bouc émissaire est tout trouvé : il se nomme Nady Bamba, responsable du maigre score d’à peine 12% réalisé par son époux dans son propre fief à elle, la région du Bafing (Touba). En fait, Nady n’est pas seule à être mise au banc des accusés. Tout le groupe de responsables de campagne au Nord, à commencer par le Directeur National de Campagne Malick Coulibaly, joue profil bas après les piètres scores récoltés par le Chef de l’Etat sortant dans la partie septentrionale du pays. La fronde vise même d’autres Directeurs régionaux de campagne tels que Henriette Lagou de Daoukro, N’Zi Paul David, directeur de cabinet de Gbagbo, à Dimbokro ou encore le Gouverneur du district de Yamoussoukro N’Dri Apollinaire, pour les scores peu honorables du candidat de LMP dans les régions du N’Zi-Comoé et des Lacs.
Simone Gbagbo sera rapidement chargée de faire le diagnostic et de proposer les remèdes en vue d’un second tour victorieux. Dans le style que l’on lui connaît, la Première Dame martèle devant tout le staff de campagne réuni : «Camarade Laurent, ta com (Communication) a été nulle au 1er tour, donc on va changer de com pour le 2e tour». Cette phrase sonne le glas de l’ère Nady Bamba, et annonce par la même occasion le repositionnement de Simone Gbagbo née Ehivet au cœur de la campagne du second tour. Le feu vert de Gbagbo acquis, la camarade Simone s’empresse de battre le rappel des troupes, l’équipe victorieuse de l’an 2000, dix ans plus tôt. Exception faite de Damana Adia Médard dit Pikass (président de la Jeunesse du FPI en 2000), qui, sur recommandation de son grand «ennemi» Charles Blé Goudé à Gbagbo, a été confiné à la Commission Électorale Indépendante (CEI) comme représentant du ministère de l’Intérieur. Un poste qui lui impose un devoir de réserve vis-à-vis du processus électoral.
Nady Bamba rabrouée
Dès les instants où Simone Gbagbo prend la campagne du second tour en main, la rupture entre le clan Nady composé majoritairement de «Nordistes» et le clan Gbagbo devient réalité. Durant ce 2e tour, Gbagbo ne se rendra pas au Nord pour battre campagne. Simone Gbagbo, Affi N’Guessan (président du FPI), Assoua Adou (secrétaire aux Relations extérieures du FPI), Gossio Marcel, Blé Goudé, Marie-Odette Lorougnon (présidente des femmes du FPI), Geneviève Bro Grébé (Directrice nationale de campagne des femmes de LMP), Guy Labertit, etc. feront ressortir les slogans anti-nordistes du type «Ouattara fils d’immigrés». Face à ce recentrage de la campagne autour des thèmes de l’Ivoirité (Bédié puis Guéi ont perdu le pouvoir avec ce concept, ndlr), Nady et son clan composé de son oncle Kassoum Fadida (DG de Petroci), Dossongui Koné (Patron du Groupe Atlantique, Air Ivoire, Banque Atlantique) et dans une moindre mesure de Laurent Dona Fologo, sont totalement éclipsés. En fait, sans vraiment en avoir conscience, Gbagbo venait d’être victime des profondes divisions qui depuis de longues années couvaient au sein de sa mouvance. A savoir les pionniers ou caciques du Front Populaire Ivoirien (FPI) opposés aux «profiteurs» arrivés après la victoire «calamiteuse» d’octobre 2000. Éjectée de la campagne et humiliée, Nady en colère exige le versement du reliquat de 2,6 milliards de Fcfa restants de sa campagne de «com» du 1er tour, et menace même de vider tout ce beau monde du «QG» de campagne qu’elle a gracieusement offert. Elle se voit opposée un cinglant niet de Simone : «ma petite, les 3 milliards que tu as déjà eu-là, il faut prendre ça, c’est bon. On ne te doit plus rien». A plusieurs reprises Nady tente de rentrer en contact avec son époux, le père de son fils Koudou Ismaël. Mais au Palais présidentiel du Plateau et à la Résidence de Cocody, les consignes de la «dame de fer» sont claires : Nady ne doit avoir aucun contact avec Laurent jusqu’à la victoire.
La déchirure
C’est une jeune femme meurtrie qui quitte la Côte d’Ivoire le 2 décembre 2010, quelques heures avant la proclamation des résultats par le président de la Cei Youssouf Bakayoko, pour une destination tenue secrète jusqu’à aujourd’hui. Mais plusieurs sources évoquent un pays d’Amérique du Nord, le Canada ou les USA. Une chose est sûre, ce 2 décembre Nady Bamba quitte la Côte-d’Ivoire accompagnée de son fils présidentiel Koudou Ismaël et de sa mère, à qui elle est très attachée. Quand elle embarque sur le vol, toutes les frustrations subies ces dix dernières années lui reviennent à l’esprit. En effet, mise à part le clash électoral, plusieurs scènes de manage et crises d’intérêts ont failli faire rompre en diverses occasions les deux tourtereaux présidentiels. Sans faire cas des scènes de jalousie et de soupçons, nous ouvrons une petite parenthèse pour vous relater un épisode très mémorable impliquant la mère de la 2ème femme du Président. En effet, sous la pression du géant néerlandais Vlisco, Gbagbo avait dû faire interdire à la mère de Nady Bamba, l’importation depuis la Chine de pagnes Wax Hollandais piratés (contrefaits) sur le marché ivoirien. Un business florissant qui serait à la base de la quasi-faillite de la société Uniwax. Une fois de plus Simone Gbagbo, encore elle, s’était précipitée à Helmond en Hollande, au siège de Vlisco, dans le but de rassurer ses premiers responsables…
Mais revenons à Nady: elle quitte la Côte d’Ivoire, se tenant avec son fils et sa mère loin de la bataille postélectorale enclenchée par… Damana Adia Médard dit Pikass de façon brutale au soir du mardi 30 novembre 2010. De là où elle se trouve, la rejeton Bamba observe les gesticulations de son époux se débattant comme un «Naufragé de l’Ethilos». Laurent Gbagbo désormais à bout, au bord de la crise de nerfs accepte de prendre sa petite épouse chérie au téléphone. Histoire de se faire remonter le moral. Il est vrai que la bataille face à Choi, Obama, Goodluck, Sarkozy, Ouattara, Bédié, Soro etc. est rude. L’époux y laisse visiblement de très nombreuses plumes. Entendre de temps en temps la voix doucereuse de celle avec qui l’on a passé d’aussi merveilleuses vacances au Cap-Vert, en Guinée-équatoriale, sur les côtes sablonneuses de Banjul et de Sérékunda en Gambie ou encore de longs week-ends romantiques à Yamoussoukro, fait du bien à Séplou 1er. «Petite Maman» (l’alias de Nady donné par les profiteurs de la cour présidentielle, opposé de la «vieille mère» Simone) est heureuse. Elle espère toujours retrouver son homme battu, en laissant le champ politique libre à une Simone qui ne cache pas ses ambitions présidentielles.
Mais rapidement tout va se gâter une fois que les premières sanctions internationales commencent à tomber sur les têtes des pontes du Gbagboïsme. Comme il fallait s’y attendre, le nom de Nady Bamba apparaît sur les toutes premières listes de personnalités dont l’Union Européenne gèle les avoirs. Les USA sans trop tarder font abattre des sanctions sur une liste de personnalités, gardée secrète. Il n’en fallait pas plus pour que Nady, consciente depuis la nuit électorale de la débâcle de son mari, lui fasse injonction d’accepter sa défaite. «Tu as perdu papa, tu as perdu, je ne veux pas te perdre et perdre tout. Ma fortune, ma société, ma liberté de mouvement, mes voyages en Europe, aux States, etc. parce que tu te joues les mauvais perdants».Silence radio ! Comme à ses habitudes, Gbagbo coupe tout contact avec sa «Nolivé» et se réfugie dans les bras de pasteurs évangélistes proches de la «vieille mère» Simone. La riposte de Nady ne se fait pas attendre. Elle s’attache les services de son «neveu» Touré Al Moustapha, président du Mouvement patriotique J’aime Gbagbo (MJG). Elle actionne son grand ami et frère Alpha Blondy, le reggae-maker de notoriété mondiale. Elle met la puce à l’oreille du doyen Laurent Dona Fologo. La campagne de presse «négative» revient en premier à Al Moustapha qui, en bon «sorcier», ne rate aucune occasion publique de traiter ses anciens amis d’hier de mauvais perdants. La riposte musclée de la galaxie patriotique dirigée par Blé Goudé le fera fuir vers un pays francophone d’Afrique de l’Ouest. Fologo se fera rabrouer par Laurent Gbagbo qui refusera à plusieurs reprises de prendre Alpha Blondy au téléphone. Ce dernier, dans sa dernière sortie médiatique ne se fera pas prier pour affirmer que Laurent Gbagbo a été pris en otage par les ultras du Front Populaire Ivoirien. Des «faucons» hostiles dont le leadership n’échoit à personne d’autre qu’à la vieille mère Simone. A l’heure où nous bouclons cet article, l’oncle de Nady a presque perdu son poste de DG de la Petroci. Acculé par un Conseil d’Administration aux ordres de Simone Gbagbo, Kassoum Coulibaly passe des heures terribles depuis que sa nièce, de sa cachette en Amérique du Nord, a décidé de se mettre à dos les extrémistes du FPI. Le dernier acte de cette salve «gbagboïenne» est la demande de divorce traditionnel introduite par des imams originaires du Bafing, région d’origine de la famille Bamba.
Actuellement, c’est Simone Gbagbo qui rit sous cape et savoure sa victoire conjugale. Au cours d’un récent dîner familial, la Première Dame n’a pas manqué d’apostropher son «has been» de Président de mari : «Laurent, c’est dans ces heures chaudes qu’on a besoin de toute la fratrie. Où est passée ta Nady-là ? C’est maintenant qu’on a besoin d’elle pour se pavaner à tes côtés. Quand je te disais que cette petite allait te planter un couteau dans le dos, tu ne m’écoutais pas. J’espère que ça te servira de leçon ! (…)». L’affaire Gbagbo-Nady n’est qu’à son prologue…
connectionivoirienne.net/
LA FEMME , L’argent, VISA, VOYAGE
NADY BAMBA DOIT PAS ACCEPTER DE DIVORCÉE CEST UN COUP MONTER DE CA RIVALE SIMONE EHIVET ELLE EST TRES FORTE DANS SES COUP BAS
ELLE A MIS SE MOT DANS LA BOUCHE DES SOIT DISENT RELIGIEUX DONC NADY RÉFLÉCHIR
Pas si vite et pas si sur! Celui que l’ auteur appelle l’ ex president et qu’ il serait a la rigueur plus exact d’ appeler le president sortant est encore et toujours le president sur le paier et dans les faits. Qui plus est il a de fortes chances de le rester pour les 5 prochaines annees car tout indique qu’ il remportera la bataille du fauteuil presidentiel.
En effet le Panel a moins de ceder aux pressions occidentales, au vu de la realite des faits, ne pourra que reconnaitre sa victoire malgre ce qu’ avaient affirme ses mandataires en le constituant a la fin du mois dernier.
Son rival et ses nombreux partisans , y compris la soi-disant communaute international perdront la bataille de la rue et celle de l’ economie quoi que la situation actuelle soit extremement tendue.
En effet tout indique que l’ homme soit solidement soude a son peuple qui refuse d’ obeir aux consignes de desobeissance civile, ville morte , soulevement populaire et autres sabotages.
L’ enorme mensonge de l’ ONU et la manipulation des chiffres par la Commision electorale independante vont eclater au grand jour d’ ici peu donnant raison a celui qui incontestablement est devenu aujourd’hui, peut-etre meme sans le vouloir, le porte drapeau du second souffle des independances africaines, le President Laurent Gbagbo.
RIDICULE!!!!!
Tu sais « petite Maman » , il ne fallait pas t’engager dans ce mariage. Trop d’ambition ce n’est jamais bon. Je comprends que tu sois partie mais ce n’est pas le moment de divorcer. Quand c’était doux là, tu profitais non. Maintenant que
c’est gâter, tu t’échappes.
Ne divorce pas. passe par tous les moyens pour lui parler et l’aider à sortir des griffes de Simone la dure.
Allez réfléchie bien « petite maman »
Mon petit youssou,
Revenez sur terre, cette petite a encore des ressources…
Quand à notre Grand oncle, pour un historien , il aurait dû lire les classiques latins……
Il aura quand même vécu comme un chef africain
IN CAUDA VENENUM!…..
c’est décevant d’avoir donne le pouvoir a Gbagbo qui ne sinteressait qu’a la place ( palai ) et les femme;Simonn et Nady;
Notre chere Afrique revoit tes dirigeants!!!!!!!!!!Sinon on ira nul part