Quelque 3.700 Ivoiriens ont fui leur pays depuis le second tour de la présidentielle qui a provoqué une crise politique entre les deux candidats revendiquant la victoire, a déclaré mardi l`ONU.
Vendredi, le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) en avait comptabilité 2.000, mais a réajusté cette semaine ses données après avoir obtenu de nouvelles informations, a expliqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, précisant qu`il ne savait pas quand ces personnes avaient traversé la frontière.
« En date du dimanche, quelque 3.500 personnes étaient entrées au Liberia, ce qui représente 150 nouvelles arrivées chaque jour en moyenne » depuis le 29
novembre, lendemain du second tour, a expliqué Adrian Edwards, lors d`un point
presse.
« Nous suivons de près la situation. A l`heure actuelle, nous ne savons s`il
y a une accélération ou pas de la tendance », a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Edwards a indiqué qu`en Guinée le nombre de réfugiés
ivoiriens est resté stable à 200 personnes.
Le HCR, qui assiste depuis plusieurs années en Côte d`Ivoire même quelque
35.000 personnes déplacées et 25.000 réfugiés venus du Liberia, a souligné que
la plupart de ces personnes sont des femmes et enfants qui ont un « besoin
urgent » en denrées alimentaires, eau potable, services sanitaires et produits
d`hygiène.
Les deux présidents proclamés du pays, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara,
sont engagés dans un bras de fer qui semble s`installer dans la durée. Le
couvre-feu instauré à la veille de la présidentielle et qui devait s`achever
mardi a été prolongé d`une semaine, jusqu`au 21 décembre, en vertu d`un décret
de M. Gbagbo lu lundi à la télévision publique.
afp