Le Conseil supérieur des imams (Cosim) de Côte d’Ivoire a appelé samedi à l’apaisement après l’attaque à la grenade par des « hommes en uniforme » de deux mosquées, ayant fait un tué et plusieurs blessés, dans un climat post-électoral tendu.
Vendredi, « des hommes en uniforme ont lancé une grenade dans la mosquée de Grand-Bassam (une quarantaine de km au sud d’Abidjan) au moment où les gens attendaient l’imam pour prier. Il y a eu un mort et des blessés », a déclaré à l’AFP l’imam Sékou Sylla, responsable de la communication du Cosim.
« La même chose s’est produite » dans la commune d’Abobo à Abidjan, « où la grenade a percé un mur et fait des blessés aussi. Enfin, à Williamsville (nord d’Abidjan), on n’a pas pu faire la prière puisque la mosquée était encerclée
par des corps habillés (homme en uniformes, ndlr) », a-t-il ajouté.
Il a indiqué ne pas disposer du bilan complet des blessés, ni d’élément d’identification des auteurs de ces attaques.
Dans un climat post-électoral marqué jeudi par des violences meurtrières, le Cosim appelle dans un communiqué « la communauté nationale, et en particulier la communauté musulmane, à garder son calme ».
« Nous sommes en contact avec des responsables catholiques pour éviter que la situation ne dégénère » en violences interreligieuses, a précisé à l’AFP l’imam Sylla, selon qui le Cosim regroupe « 90% des imams » du pays.
A Grand-Bassam, des jeunes en colère ont, après l’attaque de la mosquée, pris à partie la voiture du commissaire de police, qui a été incendiée. Une voiture de la télévision publique RTI a aussi été brûlée, selon des habitants.
afp