ABIDJAN- La Société générale de banque en Côte d’Ivoire (Sgbci, filiale de la banque française Société générale), et la filiale de la banque britannique Standard Chartered Bank ont annoncé par communiqué la suspension « provisoire » de leurs activités en Côte d’Ivoire à partir de jeudi.
Tout comme les précédentes banques commerciales qui ont fermé leurs portes, les deux structures bancaires évoquent des problèmes de sécurité.
« En raison de la situation et malgré tous nos efforts, nous avons le regret de vous informer que la Sgbci est dans l’obligation de suspendre provisoirement ses activités à compter du 17 février », indique un communiqué diffusé à minuit sur le site de la banque.
La direction générale de la banque, auteur du document, a fait état de ce qu’elle n’est « plus en mesure de continuer à assurer des services de qualité et sécurisés ».
« Nous sommes confrontés d’une part à l’impossibilité de faire fonctionner quasi normalement les échanges de compensation entre banques et d’autre part, à l’impossibilité à court terme d’assurer l’approvisionnement de nos caisses en monnaies fiduciaires », a-t-elle expliqué.
La Banque internationale pour le commerce et l’industrie de Côte d’Ivoire (Bicici, filiale du groupe français BNP Paribas) et la filiale de la banque américaine Citibank ont déjà fermé lundi, portant à quatre le nombre des importantes banques commerciales qui ont cessé « provisoirement » leurs activités.
La crise post électorale entre le président sortant Laurent Gbagbo et le président élu Alassane Ouattara prend l’allure d’une bataille économique sans merci entre les deux camps.
Le camp Ouattara soutenu par les institutions régionales africaines et l’ONU entend asphyxier financièrement Laurent Gbagbo pour le contraindre à céder le pouvoir.
Lors d’une conférence de presse mercredi à Abidjan, le ministre du Budget du gouvernement Gbagbo, Katinan Koné a promis que ce gouvernement mettrait tout en ouvre pour éviter une « déstabilisation totale » du système bancaire du pays.
Xinhua