Une « intervention militaire » des pays d`Afrique de l`Ouest en Côte d`Ivoire pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir « semble heureusement écartée pour le moment », a déclaré mercredi à l`AFP le secrétaire d`Etat aux Affaires Etrangères du Cap Vert, Jorge Borges.
Evoquant la visite mardi à Abidjan de trois présidents ouest-africains,
dont celui du Cap-Vert Pedro Pires, M. Borges a estimé que « cette première
initiative de la médiation a permis d`établir un pont vers le dialogue entre
les deux camps », ceux de M. Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara.
« On ne parle plus d`intervention militaire de la Communauté économique des
Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) qui semble, heureusement, écartée pour le
moment », a ajouté M. Borges, interrogé par téléphone depuis Praia alors qu`il
se trouvait à Abuja avec M. Pires.
Pedro Pires et ses pairs béninois Boni Yayi et sierra-léonais Ernest
Koroma, se sont rendus mardi à Abidjan pour rencontrer MM. Gbagbo et Ouattara.
M. Pires et Koroma se trouvaient mercredi à Abuja pour rendre compte à
Goodluck Jonathan, chef de l`Etat nigérian et président en exercice de la
Cédéao, de leur mission dans la capitale économique ivoirienne où ils se sont
longuement entretenus, séparément, avec MM. Gbagbo et Ouattara.
Réunis la semaine dernière à Abuja, les chefs d`Etat de la Cédéao avaient
menacé de renverser militairement le régime de Laurent Gbagbo s`il n`acceptait
pas de céder de lui-même le pouvoir à Alassane Ouattara.
Ce dernier a été reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par
la quasi-totalité de la communauté internationale.
afp