Côte-D’Ivoire: le Général Talla Niang, le protecteur de Ouattara  » miraculé »

Le général Talla Niang, commandant le contingent sénégalais de l’Onuci, a échappé « miraculeusement » hier, vendredi 1er avril à une violente embuscade tendue dans le quartier résidentiel de Cocody par des éléments armés fidèles au président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, alors qu’il traversait à la tête d’une dizaine de ses hommes la zone dans la matinée. Quatre de ses « Casques bleues » ont été blessés dont deux grièvement à l’occasion de l’accrochage. Ils ont été évacués, apprenait-on de sources dignes de foi jointes depuis Dakar.

Le général de Brigade sénégalais, membre du staff de l’Onuci, Talla Niang dont les hommes assurent la sécurité de l’hôtel du Golf où résident encore le président élu et reconnu par la Communauté internationale, Alassane Dramane Ouattara et son gouvernement est sorti indemne hier, vendredi 1er avril d’un guets-apens dans le quartier résidentiel de Cocody. Violente embuscade tendue dans le quartier de Cocody par des hommes armés supposés être fidèles au président Gbagbo retranché lui, au moment des faits, pense-t-on à Abidjan, au palais présidentiel assiégé par les forces républicaines.

Le général Niang qui traversait la zone à la tête d’une dizaine de ses hommes avait été pris pour cible par plusieurs hommes tapis dans les immeubles et ruelles adjacents qui ont ouvert le feu comme s’ils n’attendaient que le passage de l’officier général sénégalais. Quatre de ses hommes ont été touchés, dont deux l’ont été grièvement. Ils ont été évacués aussitôt, apprenait-on hier de sources dignes de foi jointes depuis Dakar.

Le général Niang que la bonne étoile n’a assurément pas quitté, lui qui échappa plusieurs fois, tout au long de sa carrière militaire, déjà très riche en hauts-faits, à de telles situations en zones de conflit. Dernier en date, c’était à Bangui en Centrafrique alors qu’il commandait Mission d’interposition et de surveillance des accords de Bangui (MISAB) dans les années 1997, a encore tiré hier son épingle du jeu en vieux baroudeur qu’il est du piège de Cocody, même si hélas, quatre de ses hommes ont « morflé » dont deux dans un état sérieux.

Le sauveur d’Ange Félix Patassé face aux mutins du capitaine Solet, aujourd’hui haute personnalité du régime du général Bozizé comme le « protecteur » actuel de Alassane Dramane Ouattara le président ivoirien qui s’apprête à prendre possession de son « trône »,-les heures de Gbagbo étant comptées assurément,-est un soldat accompli. Mais il est également un diplomate « militaire » chevronné.

A la tête de plusieurs missions internationales de maintien ou de rétablissement de la paix sur plusieurs théâtres d’opération à travers le globe, Talla Niang nommé en juin 2010 commandant de secteur au sein de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire puis commandant de la Task Force qui protège le Golf Hôtel à Abidjan avait été élevé au début février de cette année au grade de général de Brigade. Des étoiles qu’il aurait dû arborer depuis longtemps si on s’en tient à son cursus.

Né en 1953 à Thiadiaye dans la Région de Thiès, il a été ancien sous-chef d’État Major de la République du Sénégal. Il avait commandé au préalable, la zone militaire n° 1 de Dakar à son retour de Bangui. Le Colonel Talla Niang est formé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il a effectué une formation à l’École d’application de l’infanterie, complétée par un stage d’officier à l’École des troupes aéroportées de Pau. Parachutiste, il est diplômé de l’Ecole d’Etat-Major de Compiègne (France) , breveté de l’Ecole Supérieure de Guerre de Hambourg (République Fédérale d’Allemagne) et Auditeur à l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale de Paris (France). Il commande 12e bataillon d’instruction de Saint-Louis (1987-89).

De 1989-90, il est Commandant du bataillon d’artillerie. Le général Niang est titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères. Les événements d’hier, viennent s’ajouter à la longue liste de ses « faits » de guerre.

sudonline.sn