Trois chefs d’Etat ouest-africains envoyés mardi à Abidjan pour tenter de convaincre Laurent Gbagbo de quitter la présidence ivoirienne ont rencontré son rival Alassane Ouattara, a constaté un journaliste de l’AFP.
Après un entretien crucial avec M. Gbagbo, les présidents béninois Boni Yayi, sierra-léonais Ernest Koroma et capverdien Pedro Pires ont retrouvé M. Ouattara au grand hôtel où il est retranché avec son gouvernement, sous un blocus des forces loyales à son adversaire.
En fin de journée, après des discussions d’environ trois heures, ni les émissaires ni M. Ouattara n’ont fait de déclaration.
Mais le porte-parole du gouvernement Ouattara, Patrick Achi, a affirmé que « le statut de président de la République d’Alassane Ouattara (n’étant) pas négociable », « il s’agit maintenant de négocier les conditions de départ de l’ancien président Laurent Gbagbo ».
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé ces trois dirigeants comme « dernier geste » pour obtenir le retrait de M. Gbagbo au profit de M. Ouattara, reconnu président par une immense partie de la communauté internationale.
L’organisation régionale a menacé le président sortant de recourir à la « force légitime » s’il ne cédait pas à cette injonction.
afp